En l’espace d’à peine deux décennies, l’Ethiopie a enfanté une production musicale à la diversité stupéfiante. Troubadours azmaris’, crooners costumés, orchestres funk, chanteurs soul et ensembles traditionnels ont écrit les pages de l’une des plus atypiques et remarquables musiques africaines, où la surprise est toujours de mise. Nocturne semble être l’adjectif adéquat pour décrire la […]
En l’espace d’à peine deux décennies, l’Ethiopie a enfanté une production musicale à la diversité stupéfiante. Troubadours azmaris’, crooners costumés, orchestres funk, chanteurs soul et ensembles traditionnels ont écrit les pages de l’une des plus atypiques et remarquables musiques africaines, où la surprise est toujours de mise. Nocturne semble être l’adjectif adéquat pour décrire la musique de sœur Emahoy Tsegué-Maryam Guèbrou, une religieuse du monastère éthiopien de Jérusalem, avec ses volutes aussi frêles et habitées qu’immédiatement bouleversantes.
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A la croisée des saynètes d’Eric Satie, de Mingus pianiste, du lyrisme de Bill Evans et des errances ambient de Brian Eno, sœur Tsegué-Maryam Guèbrou a enregistré, presque sans le vouloir, et en toute sincérité, ces quelques mélodies au piano nimbées d’une mélancolique gaieté. Compilé à partir de quatre albums rarissimes publiés en Allemagne entre 1962 et 1973, mais aussi de titres plus récents enregistrés il y a une dizaine d’années, ce volume est l’un des plus étranges et fascinants d’une collection dont le mérite, historique et artistique, n’est plus à prouver. Pour citer Francis Falceto, son directeur : Tsegué-Maryam Guèbrou est pianiste et compositrice. Vocation fondamentale. Tout le reste n’est que fortune contrariée et logique du chagrin.?
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