Entre Beck et Lily Allen, Blur et The Streets, Esser est l’un des plus passionnants phénomènes pop britanniques de l’année. Il s’explique en interview, et les tubes de son épatant premier album Braveface sont à découvrir en vidéos.
Comment Braveface a-t-il été écrit ? Sur la longueur, non ?
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Ca a été long, mais je n’ai pas eu l’impression que ça a été difficile. J’ai bossé sur des morceaux que j’avais déjà écrit quand j’avais quelque chose comme 17 ou 18 ans. Des bouts de morceaux, des sons que j’avais créé des années. J’assemblais les pièces d’un puzzle, auxquelles s’ajoutaient des choses neuves, que j’écrivais au même moment. D’une certaine manière, cet enregistrement était quelque chose que j’avais besoin de faire, pour boucler beaucoup de choses. Les premiers albums peuvent être étranges…
Et les deuxièmes assez difficiles !
Je ne pense pas. Je pense que mon deuxième album sera, d’une certaine manière, mon premier véritable album. Les choses vont relativement vite en ce moment. J’ai toujours beaucoup de choses de côté, je travaille en permanence sur des boucles, des mélodies, des voix ; des bouts que je dois ensuite essayer de compléter ou d’assembler.
Que peux-tu me dire de ton attitude vis-à-vis de l’électronique, et de l’organique ?
Les deux se mêlent sur Braveface. J’ai enregistré beaucoup de choses de manière organique, avant de les couper en morceaux, et de les réarranger. La plupart des sons sur cet album sont des sons concrets ; sur Headlock, le son de batterie est moi en train de taper sur la table sur laquelle est posé mon ordinateur. Il y a des sons organiques, que je manipule beaucoup. C’est ma manière de faire : je sample des sons réels, avant de les retraiter dans tous les sens sur mon ordinateur. C’est ce qui rend une partie de la musique actuelle passionnante : il y a tant de monde qui peuvent créer tant de sons différents, en travaillant sur leur ordinateur, chez eux… Ca ouvre des perspectives infinies. Si tu as un PC pas cher, chez toi, tu peux enregistrer un album.
Mais tu as besoin de talent, aussi…
Oui : tout est disponible pour le faire, mais il y a au final assez peu de gens qui le font réellement. Parce que la simplicité technique ne rend pas tout facile.
Tu es souvent comparé à Beck : comment le prends-tu ?
Comment mal le prendre ? Je suis toujours plutôt flatté qu’on me compare à lui, mais je pense également que la comparaison est un besoin naturel, particulièrement chez les journalistes. Il faut toujours un peu de temps à un jeune artiste avant de devenir pour tout le monde sa propre référence.
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