On a retrouvé les carnets d’un Pierrot lunaire et hasardeux.
Comme aurait dit René Magritte, ceci n’est pas un disque mais plutôt un numéro d’équilibriste. Aucun contour mélodique ou poétique n’y est explicite. Ici, la suggestion domine. Entre pointillisme pop et scories intimes héritées d’un passé rouennais aux côtés des Olivensteins, Dogs ou Nouveaux Riches, Eric Tandy décline ses visions mélancoliques et décharnées d’un rock à figure humaine.
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Ses Attendre ou La Vallée des anxieux, enregistrés entre 1985 et 1987 et enfin dévoilés sous la lumière de réverbères désabusés, ne tiennent qu’à un filet de voix, sur des orchestrations tendres et susurrées. Un grand merci à Claude Levieux et Dominique Lafontaine d’avoir retrouvé et nettoyé ces improbables cassettes pour nous offrir un pur instant de sensibilité aléatoire et déconnectée du monde. Le funambule est un artiste.
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