Avec ce quatrième album, la formation londonienne néo-soul atteint des sommets.
Voici une bande de musiciens qui, depuis qu’elle s’est trouvée, ne veut pas perdre de temps. En 2014, impliqué.e.s dans deux groupes distincts, Hillman Mondegreen et Wolfgang Valbrun se sentent des affinités en matière de groove, investissent au culot un studio à Londres pour y enregistrer avec d’autres le premier album d’Ephemerals, Nothin Is Easy. Depuis, leur discographie en expansion les voit explorer la soul moderne avec, à chaque fois, plus de tranchant et de sophistication.
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Un sens des arrangements luxuriants
Inspirée par la liberté d’Alice Coltrane ou de l’Art Ensemble of Chicago, le funk psyché et d’autres genres à la marge, cette formation s’appuie sur un mélange d’instruments organiques et de renfort électronique pour conjuguer, au présent, sa riche vision artistique. Mis à part quand le reste de la troupe se lâche (l’instrumental jazz expérimental Homebody), la voix de Wolfgang, hypnotique en mode spoken word (Poly), vibrante quand elle franchit les octaves (Blur), constitue le pilier de cette soul du XXIe siècle aux formes toujours mouvantes.
Les chansons de The Third Eye perdraient de leur superbe sans la communion qui existe entre les musicien.ne.s et un sens des arrangements luxuriants évoquant l’Isaac Hayes de la grande époque.
The Third Eye Jalapeno Records/Bigwax
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