La musicienne-chanteuse traverse les genres sur “In nomine corpus”, un premier album à l’univers vaste et fascinant.
Cindy Pooch (prononcez “poch”, comme elle le précise sur son compte Instagram) a vécu entre le Cameroun – où elle a passé son enfance – et la France, où elle est née et revenue pour ses études littéraires. Sur son CV, figurent un détour par le gospel et une passion pour le maloya, la musique traditionnelle réunionnaise – elle est membre du collectif lyonnais Ti’kaniki consacré au genre.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Mais on sent, à l’écoute de ce premier album qui impressionne par son ampleur et son métissage, que la chanteuse-musicienne évolue dans un vaste monde intérieur où si elle s’appuie sur ses racines, c’est pour mieux dépasser les frontières. Ce qui la rapproche d’autres adeptes de métamorphoses et d’univers joyeusement labyrinthiques à la cartographie infinie.
Seb Martel à la réalisation
Parfois, sur In nomine corpus, on croirait ainsi entendre une sœur de Björk qui aurait grandi à Yaoundé. Cindy Pooch dompte machines et synthés pour faire naître une poésie rendue encore plus évidente par son goût pour les mots – Redondant d’amour, Délicatesse, Le Feu – et doublée d’une pratique de la polyphonie.
C’est sur le label voyageur InFiné qui, à partir de sa base électronique, a considérablement élargi son territoire en dix-sept ans d’existence que Cindy a trouvé refuge. Cette association paraît logique et vertueuse tout comme la présence, en tant que guitariste mais aussi comme réalisateur, de Sébastien Martel, qui accompagna à ses débuts une autre voix transgressive, celle de Camille.
In nomine corpus (InFiné/Bigwax). Sortie le 29 septembre.
{"type":"Banniere-Basse"}