Si avec Bullitt, Lalo Schifrin signait son Sgt Pepper, la bande originale d’Enter the dragon, premier grand succès hollywoodien de Bruce Lee, pourrait être son Abbey road. Paru cinq ans après celui de Bullitt, soit en plein boom blaxploitation, il voit le compositeur s’approprier tous les idiomes funk urbain (guitares wah-wah, moogs patibulaires etc.) là […]
Si avec Bullitt, Lalo Schifrin signait son Sgt Pepper, la bande originale d’Enter the dragon, premier grand succès hollywoodien de Bruce Lee, pourrait être son Abbey road. Paru cinq ans après celui de Bullitt, soit en plein boom blaxploitation, il voit le compositeur s’approprier tous les idiomes funk urbain (guitares wah-wah, moogs patibulaires etc.) là où les Beatles commençaient à flirter avec ceux du blues, pour les soumettre aux énigmatiques et savants modes harmoniques asiates. Encore une fois, Lalo Schifrin, pour qui l’appellation « metteur en sons » n’aura jamais autant fait sens, s’inspire du thème central du film (le choc, musclé, entre la culture populaire américaine et les traditions de la Chine séculaire) pour en façonner un double musical dont la consistance servira à pallier aux faiblesses ? esthétiques et scénaristiques – de son modèle, série B dont le véritable héros ? la musique de Lalo – n’a jamais su se servir de nunchakus.
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