J’ai rêvé l’émission de télé idéale. Elle n’était pas présentée par Jean-Pierre Foucault, Yannick Noah avait arrêté de chanter, Florence Arthaud avait sombré au large de Tenerife et c’est ma maman qui gagnait la machine à laver. Côté musique, Edwyn Collins reprenait Scott Walker au piano et les Petits Chanteurs à la Croix de Bois […]
J’ai rêvé l’émission de télé idéale. Elle n’était pas présentée par Jean-Pierre Foucault, Yannick Noah avait arrêté de chanter, Florence Arthaud avait sombré au large de Tenerife et c’est ma maman qui gagnait la machine à laver. Côté musique, Edwyn Collins reprenait Scott Walker au piano et les Petits Chanteurs à la Croix de Bois chantaient un medley du Monochrome Set. En fin d’émission, on installait Stephan Eicher sur un tabouret de bois. A la guitare sèche, le Suisse nous jouait les ballades de son dernier album, tout seul comme un grand et sans filet.
Et Dieu sait qu’elles sonnaient, ses chansons : Déjeuner en paix, Es ist alles, Pas d’ami (comme toi). C’était beau. De sa voix railleuse, quelque part entre Dylan et Drake, il les faisait vibrer merveilleusement. Pas de solo de batterie, pas de guitares musclées, pas d’overdubs au kilo, nous respirions tout l’air des Alpes. Dénudée, impudique, vivante, la musique d’Eicher trouvait enfin sa vraie dimension.
Pourquoi faut-il que ce genre d’émission n’existe que dans les rêves ?
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