Les Scenario Rock, Mehdi Pinson et Ludovic Therrault, ont dû passer leurs cours de catéchisme rock bien au fond, soudés au radiateur, à coller des crottes de nez sous les bancs, à mâchonner les pages du Nouveau Testament punk. Les encéphales spongieux des deux Français semblent avoir absorbé leurs innombrables influences (Beastie Boys, Cure, le […]
Les Scenario Rock, Mehdi Pinson et Ludovic Therrault, ont dû passer leurs cours de catéchisme rock bien au fond, soudés au radiateur, à coller des crottes de nez sous les bancs, à mâchonner les pages du Nouveau Testament punk. Les encéphales spongieux des deux Français semblent avoir absorbé leurs innombrables influences (Beastie Boys, Cure, le punk, le funk, la dance), puis les ont dégorgées en un drôle de salmigondis, sur un album insensé, Endless Season, objet étrange qui ne s’embarrasse jamais des cahiers des charges soniques du moment, puisqu’il se propose d’engendrer le sien.
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Le scénario rock des deux compères ne ressemble donc à rien, ou plutôt à rien de connu : film d’action, d’auteur, d’horreur, romantique, dramatique ? le tout en moins d’une heure ?, leur narration s’affranchit de toute logique et fait sauter les canons dans un incompréhensible foutoir. Les deux garnements semblent n’être là que pour faire des cascades avec leur propre plaisir. Leur album versatile est un acte fou, une courageuse démolition des cadres établis, mais la hardiesse ne fait pas tout : Endless Season, qui manque régulièrement de vraies chansons, laisse au final perplexe.
A l’image de l’indécis Hard Task, qui mixe curieusement le plastique mou des eighties à la grandiloquence du hard-rock, il brouille constamment l’écoute de l’auditeur qui se demande, les yeux ronds, s’il a affaire à un disque révolutionnaire et subversif (une poignée d’excellents morceaux tels Skitzo Dancer, Modern Epicureans et Time Is Up) ou à un gadget incontrôlé.
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