Le premier album d’Encre est un disque noir d’encre, où la lumière ne perce que rarement à travers la tourmente. Ce Parisien, voisin de chambrée de King Q4 et d’une poignée d’électroniciens dilettantes, débarque sans prévenir, les bras chargés d’un univers brumeux, riche de larmes, de cris et de boucles de violons. Un univers au […]
Le premier album d’Encre est un disque noir d’encre, où la lumière ne perce que rarement à travers la tourmente. Ce Parisien, voisin de chambrée de King Q4 et d’une poignée d’électroniciens dilettantes, débarque sans prévenir, les bras chargés d’un univers brumeux, riche de larmes, de cris et de boucles de violons. Un univers au romantisme fragile, que soutient une voix lointaine, en un chant murmuré. Encre joue tout seul et chante dans un coin, sans doute dans un micro de fortune, qui lui distord la voix et tord le cou à ses mots d’amour et de douleur. Chaque chanson est une histoire de colère rentrée, de baisers volés, comme s’il s’agissait toujours de venger froidement les blessures d’amour-propre. Le disque flotte sur un étrange sentiment de beauté sombre et triste. Dans cette noirceur, des filets maigres de lumière parviennent à passer par des interstices : la luminescence semble alors faire flotter en l’air la poussière. Encre déballe son univers, sans aucune fausse pudeur, sans vulgarité non plus : à écouter ses chansons, on a l’impression de voir éclore un talent précieux.
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