Le premier album magnétique d’un second couteau de la scène garage contemporaine, habité par une puissance mystique.
Si l’on n’avait pas croisé Evan Ushenko sur ses terres, au Canada, on n’aurait peut-être pas cru en l’existence de Ghost Woman, un nom de scène trouvé sur la pochette d’une vieille compilation de blues. Élevé dans la petite localité de Three Hills, en Alberta, Ushenko passe sa jeunesse à écouter Pink Floyd, le 13th Floor Elevators de Roky Erickson et d’autres trucs psyché vintage, avant de devenir musicien.
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Une façon d’échapper au quotidien, nous confie-t-il alors. Compagnon de route de l’immense Michael Rault, avec qui il fait les premières parties de King Gizzard & the Lizard Wizard en tant que guitariste, Evan Ushenko devient le mec que la planète psyché/garage appelle pour monter un groupe de tournée.
Même s’il assure ne pas être à l’aise avec l’idée de jouer les leaders, il se met en tête d’enregistrer une poignée de chansons pour lui dans une vieille grange désaffectée. Un environnement qui sied à l’éthique roots du type qui, un an après la sortie du EP Lost Echo’s (2021), dévoile enfin son premier album.
D’aucuns parleront d’un disque d’excellente facture, on évoquera une obsession pas commune pour un album qui renferme un mystère qu’on ne veut pas déflorer. Ghost Woman cartographie ainsi la psyché psychédélique collective (BJM, Allah-Las, etc.) mais donne à entendre autre chose dans cet artefact de dix chansons ; quelque chose entre l’invisible et l’omniprésence mystique d’une mémoire retrouvée.
Ghost Woman (Full Time Hobby/PIAS). Sorti depuis le 1er juillet.
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