Le régime dictatorial mené par Ramzan Kadyrov, fidèle allié de la Russie voisine, a pris la décision de limiter “toutes les compositions musicales, vocales et chorégraphiques à un tempo allant de 80 à 116 battements par minute”.
Le R&B enveloppant de Cleo Sol (50 battements par minute – BPM) ? Terminé. La jersey drill façon Kerchak (170 BPM) ? Pareil. Et ne parlons même pas de la jungle de Nia Archives (160 BPM). Bref, la liste serait longue s’il fallait énumérer toutes ces musiques et sonorités désormais indésirables en Tchétchénie.
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Car le gouvernement dictatorial en place a bien l’intention d’imposer son beat. Selon l’agence de presse russe Tass, son ministre de la Culture, Musa Dadayev, a annoncé vendredi la limitation de “toutes les compositions musicales, vocales et chorégraphiques à un tempo allant de 80 à 116 battements par minute” dans le pays.
Cité par CNN, Dadayev, sous l’égide de Ramzan Kadyrov, président de la république russe de Tchétchénie, souhaite désormais que les créations musicales et chorégraphiques tchétchènes soient en adéquation avec la “mentalité et (le) rythme musical tchétchènes”. Une mesure rétroactive, puisque le régime autoritaire, grand seigneur, accorde aux auteur·rices de musique jusqu’au 1er juin pour revoir leurs compositions et réduire le tempo, s’iels ne veulent pas voir leurs chansons interdites en public.
Persécution des personnes LGBT+
Si écouter Robot Rock de Daft Punk – montant à 112 BPM – ne sera pas répréhensible, comme d’autres morceaux qui échappent sur le fil à l’interdiction, cette nouvelle annonce entend restreindre la production musicale, et bannir du pays les styles musicaux trop lents ou trop rapides.
La république russe de Tchétchénie, dirigée par le fidèle du Kremlin Ramzan Kadyrov, est largement pointée du doigt par Amnesty International, l’ONU et de nombreux pays pour les actes de cruauté et atteintes aux droits humains commis par le régime en place. Les experts onusiens incitent depuis 2017 à enquêter autour des persécutions anti-LGBT qui sévissent toujours. En 2019, l’organisation Human Rights Watch évoquait des “vagues de répression anti-gays”.
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