Suite aux performances de plusieurs artistes du genre, la télévision nationale ne diffusera plus de hip-hop (ni d’acteurs avec des tatouages).
Ces derniers temps, la culture hip-hop s’est imposée comme un raz-de-marée aux yeux (et à la barbe) du monde. La Chine ne fait pas office d’exception. Sans comparer ce qui ne peut pas l’être, la France commence doucement à accepter ses nouveaux artistes, à la différence de la Chine, qui va jusqu’à boycotter de ses canaux de diffusion nationaux, ses idoles en puissance. C’est ce qu’affirme l’agence Reuters dans l’un de ses derniers papiers.
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Le gouvernant chinois s’est donc trouvé deux nouvelles têtes de Turc, en la personne des rappeurs Wang Hao, qui sévit sous le pseudonyme PG One, et de Zhou Yan, aka GAI. Ces deux jeunes hommes, accessoirement vainqueurs du télé-crochet ultra populaire Rap Of China, ont récemment été taxés de diffuseurs de valeurs non conformes à celle du parti communiste. Conséquence : GAI a mystérieusement disparu du programme TV The Singer, PG One a dû se fendre d’excuses publiques pour ses lyriques “obscènes”.
https://www.youtube.com/watch?v=FKz50IxsPjI
Plus qu’une censure
Si on veut avoir une ébauche de réponse aux actions du parti communiste, il faut faire communiquer deux aspects : d’un côté le rap, et de l’autre, la jeunesse chinoise. Pour aller vite, tout en restant conforme à la façon de penser du gouvernement chinois, le rap serait une discipline plus propice à la dissidence et la décadence des jeunes, comme l’affirme l’Administration générale de la presse, de l’édition, de la radiodiffusion, du cinéma et de la télévision (SAPPRFT) – qui est évidemment placée sous l’autorité directe du… gouvernement chinois.
Plus que d’avoir boycotté uniquement ces deux rappeurs, c’est toute la diffusion de la culture hip-hop à la télévision nationale qui a été saisie par la censure. Comme l’affirme le média Time, Gao Changli, directeur à la SAPPRFT a fait entré en vigueur quatre nouvelles “règles” (exemple : “Il est absolument interdit d’employer des acteurs dont le cœur et la moralité ne sont pas alignés avec ceux du parti”), qui interdisent simplement la diffusion de hip-hop à la télévision.
https://www.youtube.com/watch?v=qdA32j7_U6U
L’Internet chinois s’exprime
Suite à cette annonce, le public chinois a exprimé sa colère et son incompréhension via ses réseaux sociaux, comme sur Weibo, un genre de Twitter. Time en a compilé deux exemples : “La décision de la SARPPFT est tellement dégueulasse ! Ils ne veulent donner aucune chance de survie au hip-hop chinois ! On se croirait revenu au Moyen-Âge ” ; “Comment un gouvernement si cultivé peut-il avoir une logique si puérile ? ”.
Rappelons ici, que depuis 2015, ce ne sont pas moins de 120 chansons – pour la plupart de rap – qui ont été censurées. Aux oreilles du gouvernement chinois, toutes, faisaient “la promotion d’obscénités, de la violence, ou menaçaient la morale publique”.
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