Six toiles grand format de la graphiste française exposées au Bon Marché.
Je dessine par le vide. Parce que le vide est le silence, le désir et non le plaisir compulsif qui ne donne au fond aucun plaisir.? On connaissait jusqu’alors Emmanuelle Mafille pour ses dessins fluides, quasi immatériels qui d’un coup de crayon noir ou de feutre dressaient, en s’en tenant aux contours, une étrange galerie de portraits : des adolescents vaporeux qui interrogeaient le spectateur de leurs pupilles vides, ou encore des paires de jambes, nuisettes, chaussures,visages, métonymies d’un corps féminin qui se dit par l’absence.
L’an passé, à 34 ans, après des nombreuses expos perso en France et à l’étranger, la réalisation de « Pépé »,un fanzine déjanté commencé en 1993 et divers travaux pour la mode et la presse (dont le numéro festival des « Inrockuptibles »), elle avait, lors d’une exposition à Tourcoing, étalé ses obsessions en trois dimensions : Vertige coco consistait en effet en un livre en en relief surdimensionné (2,9 X 3,14 m), qui dévoilait les huit pièces d’une maison de famille peuplée de fantômes et d’enfants possédés, et tisse une étrange toile d’araignées faite de ses dessins et de ceux de sa fille mêlés et accompagnés par des pièces sonores composées ou sélectionnés par The Micronauts. Aujourd’hui Traits très mode une expo collective au Bon Marché présente six de ses toiles en grand format.
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