Hanté par la disparition, le nouveau Emilie Simon est beau et douloureux.
Le dernier album d’Emilie Simon est beaucoup de choses à la fois. C’est, d’abord, la bande originale du film La Délicatesse, adaptation du best-seller de David Foenkinos. C’est donc, aussi, la seconde réalisation musicale d’Emilie Simon pour le grand écran, après La Marche de l’empereur. C’est également, par ses arrangements glacés et ses chansons-pirouettes, une preuve supplémentaire de la filiation entre la chanteuse et Kate Bush. Enfin, et surtout, c’est un disque inspiré d’un drame vécu par la musicienne : la disparition soudaine de l’être aimé.
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Sans sombrer dans le pathos, Emilie Simon raconte ici les irréparables blessures et l’impossible continuation, en convoquant l’imaginaire des princesses et des chevaliers. Eblouissant dans la forme, Franky Knight est donc, forcément, un album terrible dans le fond : chaque titre évoque le manque, les souvenirs et la mort – Jetaimejetaimejetaime, Franky’s Princess, Bel amour… Capable de briller autant en chanteuse de comptines dompteuse de xylophone (Mon chevalier) qu’en chef d’orchestre virtuose (Les Amants du même jour), la Française signe un élégant recueil d’electro-pop et un bouleversant hommage personnel.
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