Elvis Costello s?est soumis ce mois-ci, à la demande de Vanity Fair, à un exercice auquel il est devenu très rare de voir un musicien se prêter. Le songwriter a en effet accepté d?enfiler sa blouse de ?Docteur Bon Goût? pour prescrire aux lecteurs du magazine une liste de cinq cents disques jugés ?essentiels à une vie heureuse?.
Ordonnance d’un genre nouveau que le musicien avoue, dans un long ? et souvent très drôle ? prologue, avoir tenu à préfacer plutôt que se répandre en commentaires perclus de superlatifs pour chaque référence. On apprend ainsi pourquoi Sketches of Spain a été préféré à Miles ahead, In a silent way ou On the corner, pourquoi chaque nom d’album est la plupart du temps assorti du titre d’une chanson ( Parfois, un album ne vaut que pour un morceau, comme par exemple One shot of love de Dylan, qui contient sa plus belle chanson, Every grain of sand. Et lorsque rien n’est indiqué, il s’agit fréquemment de la chanson n° 4 qu’il faut écouter en priorité?), pourquoi on y trouve Abba, Schubert, Chic, David Ackles et Eminem, et pas Led Zeppelin, The Doors, Sting ou Michael Jackson.
Aucune explication, en revanche, concernant le rayon bandes originales de films où l’on retrouve en tête le grotesque Betty Blue de Gabriel Yared (seule faute de goût identifiée ici), et où ne figure aucun score signé Bernard Herrmann, Morricone, Schifrin ou encore John Barry. Les conseils d’Elvis Costello sont également disponibles sur Internet à l’adresse :
http://www.elvis-costello.com/homepage/articles/t-z/vanity_fair.001101a.html
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