La reine des nuits berlinoises s’explique sur ses activités : artiste, DJette, patronne du label B Pitch Control. Un MP3 d’un remix par Raz Ohara de son nouveau single Trashscape à télécharger et deux autres remixes à écouter en Real Audio.
Premier disque écouté ?
Le premier Nina Hagen ? la célèbre punkette allemande. Ma maman était super fan d’elle. (merci ma belle)
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Premier disque acheté ?
La BO de Grease avec John Travolta, après avoir vu le film avec maman.
Premier concert ?
Mon premier concert DJ a eu lieu au Fishlabor. Et la première fois que j’ai mixé, c’était face à plus de 1000 personnes au E-Werk de Berlin.
Premières influences musicales en tant qu’adolescente ? De qui étiez-vous fan ?
Enfant, j’étais fan de David Bowie parce qu’il changeait en permanence de look et de style musical. Cela m impressionnait vraiment chez lui. J’ai également appris l’anglais grâce à lui ? je possède un bouquin où toutes ses paroles sont répertoriées. Pour les comprendre, j’ai dû les transcrire de manière laborieuse, pas à pas.
Une autre énorme influence me vient de ma grande s’ur. Elle avait énormément de musique en stock, nous en écoutions toute la journée, sept jours sur sept car elle connaissait quelqu’un qui bossait chez un disquaire. Plus tard, j’ai dansé dans les clubs sur le hip hop qui nous arrivait fraîchement à Berlin. Et Sinead O Connor a toujours été ma préférée, grâce à sa voix et son attitude indépendante.
Votre passé musical : hip hop, techno, acid, rock ?
Mon passé musical est une mixture sans frontières. Bien sûr nourrie de hip hop, rock Quand la techno a amorcé sa révolution, je suis devenue immédiatement un membre actif de cette scène. D’abord en raison de son développement musical mais aussi pour sa très importante dimension sociale. La question de genre n’avait plus d’importance. Je l’ai vécu de manière totalement différente par rapport au hip hop, un monde misogyne qui imposait une frontière rigide entre les hommes et les femmes. Avec la techno, tout a changé.
En tant que DJ, mon oreille devait être ouverte à tous genres et révolutions musicales. On ne peut pas mettre un mur rigide entre l’histoire du hip hop et de la techno ou le rock indé, chaque son trouve un auditoire adéquat.
Avec Berlinette, comment parvenez-vous à concilier vos différentes activités : directrice de label, DJ, artiste ?
Oh, ce n’est pas difficile. Je travaille avec deux filles géniales qui font marcher le label. Ma position est plus directrice artistique qu’artiste. Bien sur, j’essaie de gérer le label mais parfois, il est préférable de déléguer afin de me focaliser sur mon travail. En ce moment, je tourne beaucoup pour Berlinette ? donc je n’ai pas beaucoup de temps pour me concentrer sur autre chose. Mais nous sommes un collectif assez petit et restreint, et c’est la même façon pour moi de travailler.
Comment expliquer le virage pop pris entre Stadtkind et Berlinette ?
Sans aucun doute, la pop a eu une énorme influence sur mon travail. Un peu comme une lumière, c’est fun. La principale orientation pop de Berlinette est contenue dans les voix qui sont mises plus en avant que dans Stadtkind. En fait, il n’y a pas de contradiction entre les deux. Stadtkind est la base de Berlinette, je l’ai composé grâce aux différentes expériences qui ont étayé ma démarche personnelle ces dernières années. Les deux sont un reflet de moi-même à des instants précis de ma vie.
Le futur de B Pitch sera-t-il pop ?
En définitive non. Je ne veux pas réduire mon label à un genre spécifique. Nous avons débuté en tant que label techno mais je perçois B Pitch comme un canal. C’est tout ce que je peux dire sur le futur, je ne sais pas si nous deviendrons plus pop. Mais, qui sait ?
Comment envisagez-vous le futur de la scène électro allemande ?
Je ne voudrais pas faire de scission entre électro, techno ou abstract Je pense que le terme electronic music va changer en général. Tout se mélange actuellement, techno, électro, expérimental’. Ce n’est pas nécessaire de démarquer des genres au sein de ce type de musique. 9a évolue, c’est cela que j’appelle le futur de la musique électronique.
Plus grand plaisir du DJ ?
Cela dépend du son et de la place des DJ dans les clubs. Le plus important est de se sentir capable de travailler avec les gens, la foule Après ça, tu ressens un sentiment fou comme si le son et la foule allaient exploser. Ca m’est arrivé à Madrid il y a une semaine.
Pire cauchemar ?
Un soundsystem pourri, rater mes avions, oublier mes disques.
A télécharger en MP3 dans notre section AUDIO/VIDEO, le remix de Trashscape par Raz Ohara. En écoute, au format Real Audio, découvrez les remixes de Kid 606 et Apparat…
Ellen Allien sera le 3 juillet à Paris (Rex Club), le 4 aux Eurockéennes de Belfort, le 5 à Nantes (Scopitone), le 10 à Dour, le 18 au Montreux Jazz Festival et le 15 août à Brest (Astropolis).
A visiter : Ellen Allien
Avec l’aimable autorisation de PIAS
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