Des universitaires analysent les villes où se dessinent les tendances musicales. En pole position : Oslo !
On l’annonce depuis des années, une étude vient nous conforter dans cette certitude : la planète pop est en train de changer d’axe. Après des années où la musique passait presque exclusivement par des majors sous dominance anglo-saxonne, qui décalquaient à la chaîne des formats rebattus, leur effondrement a ouvert la porte à des artistes autrefois même pas invités à table. Ce n’est certes pas encore le festin, mais des régions d’Afrique auparavant ignorées ou des pays d’Amérique du Sud occultés parviennent aujourd’hui à faire entendre leurs musiques, leurs spécificités. On attend le formidable vivier indien (et sa middle-class de 300 millions de personnes surinformées), puis chinois, pour définitivement remodeler la carte des musiques populaires. On a ainsi ces derniers mois, sur le net, pu découvrir le psychédélisme coréen ou l’electronica iranienne : quelles auraient été nos chances d’y parvenir avant le web ?
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Qu’affirme cette étude, The Geographic Flow of Music, réalisée par des universitaires irlandais sur des critères mathématiques, fondée sur les données du site Last FM ? Qu’à en croire les habitudes d’écoute de leurs habitants, Londres ou Berlin sont à la ramasse, derrière Oslo, en matière d’acceptation immédiate de l’innovation musicale. Que Paris et Montréal se trouvent à la pointe en matière de musique indie. Et qu’Atlanta – là, c’est nettement plus prévisible – offre au hip-hop un formidable vivier d’idées et de sons à usage immédiat du grand public US. On rêve de lire la même étude dans dix ou vingt ans, lorsque Shanghai sera l’immense taste-maker mondial d’un son qui n’existe pas encore, ou que Bombay pourra s’enorgueillir d’être, à égalité avec Accra et Buenos Aires, le nouveau spot chaud brûlant d’une electro scandaleuse.
http://arxiv.org/abs/1204.2677v1
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