Elle possède une des voix les plus attachantes du rock anglais. Un timbre rustique, d’une gaucherie un peu campagne , trace sans doute d’une éducation folk (son père Ewan McColl a écrit Dirty old town), sert à merveille ses goûts pour la pop locale. Adepte d’une tradition qui va des Kinks aux Smiths, via Billy […]
Elle possède une des voix les plus attachantes du rock anglais. Un timbre rustique, d’une gaucherie un peu campagne , trace sans doute d’une éducation folk (son père Ewan McColl a écrit
Dirty old town), sert à merveille ses goûts pour la pop locale. Adepte d’une tradition qui va des Kinks aux Smiths, via Billy Bragg ou Shane McGowan,
la chanteuse/songwriter sait évoquer l’ambiance du Village green cher à Ray Davies en s’entourant de compagnons adéquats. L’appui très actif de Johnny Marr avait fait de Kite, son précédent album, un florilège de mélodies allègres et d’émotions retenues. Kirsty McColl semble d’ailleurs marquer Morrissey au short, puisqu’en plus de deux nouveaux titres du co-leader d’Electronic, on retrouve sur ce troisième lp la signature de Mark E. Nevin, l’ancien Fairground Attraction, responsable de la subtile légèreté de Kill uncle. Marshall Crenshaw et les Pogues complètent cette réunion de grosses têtes qui toutes ont gâté Mme Lillywhite. L’ex-Smiths en particulier, avec le tube Walking down Madison, danse rock atypique et les arpèges crève-cœur de Children of the revolution. Malheureusement, un tiers de compositions faiblardes aux vocalises plus nunuches qu’émouvantes, et des arrangements latino-jazz d’une molle joliesse (syndrome Everything But the Girl) empâtent le disque de l’éclectique Landlady.
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