Piquante et envoûtante, l’electro-pop d’une Suédoise qui a du chien. Critique et écoute.
Au pays de Jens Lekman ou de Frida Hyvönen, on fait les choses bien quand il s’agit de prolonger, voire de détourner l’histoire de la pop-music. Depuis bientôt huit ans, la Suédoise Sarah Assbring tient la laisse d’El Perro Del Mar : “le chien de la mer”, en hommage à l’apparition mystique d’un chien vagabond sur une plage espagnole, à une époque où la Suédoise broyait du noir. Elle assure que ce perro l’a sauvée d’une noyade existentielle. Bon chien.
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Depuis, elle s’est spécialisée dans des ballades piquantes et sensuelles à la fois. Sur son quatrième album, Pale Fire, la chanteuse se mue en correspondante officielle de Lykke Li ou de Little Dragon, noyant ses mélodies apprises chez les Beach Boys ou Burt Bacharach dans un océan plus électronique (Home Is to Feel Like That, I Carry the Fire). Textes troubles (“Solitude is my best friend” sur Walk on by) et arrangements synthétiques (Love in Vain ou To the Beat of a Dying World) comme produits par Gorillaz : Pale Fire est un formidable traquenard, un disque faussement candide – sucré dehors, piquant à l’intérieur.
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