Nées à Chicago avec un handicap monumental de sous-Breeders, les gamines de Veruca Salt peuvent enfin, après des lustres d’atermoiements, envisager un futur autonome. Les grandes soeurs sont passées à la trappe et ne balbutient plus guère que quelques chansons arthritiques. Josephine Wiggs s’en tire certes avec les honneurs, mais l’ombre castratrice émanait surtout des […]
Nées à Chicago avec un handicap monumental de sous-Breeders, les gamines de Veruca Salt peuvent enfin, après des lustres d’atermoiements, envisager un futur autonome. Les grandes soeurs sont passées à la trappe et ne balbutient plus guère que quelques chansons arthritiques. Josephine Wiggs s’en tire certes avec les honneurs, mais l’ombre castratrice émanait surtout des frangines Deal, désormais reléguées en série B. Alors la vie est belle, et Louise Post et Nina Gordon en profitent pour reprendre le collier. Deux ans et demi après American thighs, extension tiède du parfait single Seether, ces Eight arms to hold you raniment une flamme plus induite que réellement exploitée à ce jour. Après deux Straight et Volcano girls trop empesés pour décoller, le nouvel album démarre vraiment au coup de kick de Don’t make me prove it. La production métallisée de Bob Rock préparateur entre autres des V8 graisseux de Metallica ou Mötley Crüe ne peut s’empêcher d’amidonner de sympathiques accents pop et glitter, mais la machine est lancée. Des mélodies sucrées d’Awesome ou With David Bowie à la rage louvoyante de Shutterbug, plus rien ensuite ne l’arrête. On est loin du niveau des singles Seether et Blow it out your ass, spécialité maison, mais on y voit plus clair. Tout ne passionne pas, certaines baisses de rythmes flirtent même avec l’indigent, mais l’ensemble tient honnêtement son rôle de lumignon au-dessus d’une scène en veilleuse.
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