Deux duos français trafiquent electro, passé, avenir, science et ésotérisme. Critique et écoute.
Tenter une archéologie science-fictionnelle avec pour seuls outils de vieux synthés analogiques et une library music sans âge ni époque, offrir leur dernier voyage à des pharaons futuristes, mettre Euclide dans les bras de l’ésotérisme, chercher Ra dans pi et le nombre d’or dans la pyramide qui sert de symbole, universel, à l’album : le passionnant The Skies d’Egyptology, projet d’O.Lamm et Domotic, suit de drôles de principes de géométrie. Une géométrie molle et des mathématiques songeuses : un disque d’ambiance tordue, qui s’écoute comme Lovecraft rêvait, dans l’horreur ou la simple bizarrerie, sans logique linéaire mais dans un envoûtement permanent.
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Si elle ne sait pas, elle non plus, tout à fait choisir entre le futur antérieur et le passé avant-gardiste, entre pop (corn) culture et electro anguleuse, la science des deux Principles Of Geometry est tout aussi alambiquée mais, peut-être, plus directe. Toujours assez proche de Boards Of Canada, où allaient déjà puiser les torsions d’espace, de temps et de son des deux précédents albums du duo, Burn the Land & Boil the Oceans s’éloigne pourtant des maîtres britanniques en cognant plus fort, plus vite, en multipliant ses effets et horizons, en se permettant, entre deux sorcelleries soniques et bandes-son flippantes, d’emporter les dance-floors dans de très parallèles univers.
Albums : Egyptology, The Skies (Clapping Music), Principles of Geometry, Burn the Land & Boil the Oceans (Tigersushi)
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