Un superbe coffret de trois albums propose la réédition de l’une des pièces-maîtresses d’un proche de Morricone.
Si le nom du compositeur italien Egisto Macchi (1928-1992) est encore peu connu, c’est que son œuvre a longtemps été dans l’ombre de celle de son ami Ennio Morricone. Pourtant lui aussi a composé des musiques de films (Monsieur Klein, Padre padrone…) et tous deux furent membres du même groupe expérimental, Gruppo Di Improvvisazione Nuova Consonanza. Pour compliquer l’ensemble, ses disques solo sont devenus rares, se vendant à prix d’or.Depuis le nouvel intérêt des audiophiles pour le vinyle, plusieurs labels rééditent au compte-gouttes son travail, dans des éditions si limitées qu’elles n’en altèrent pas la valeur des originaux.
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C’est le cas des Italiens de Cinedelic, publiant ici l’une des pièces-maîtresses de Macchi, un coffret de trois lp consacrés à la peinture. Sur ces disques, parus en 1975 et fruits de diverses commandes de la radio et de la télévision italiennes, le compositeur revisite l’histoire de la peinture du XXe siècle de manière auditive. Ses morceaux portent le nom de courants (Arte cinetica, Surrealismo, Impressionismo…) ou de peintres (Picasso, Mondrian, Kandinsky…). On imagine Macchi se laisser pénétrer par l’univers des peintres avant de se lancer dans ses ambitieuses compositions orchestrales. Le projet ne manque pas de cohérence et s’écoute d’une traite sans avoir l’impression de sauter du coq naturaliste à l’âne pop art. La version CD est complétée par Il Deserto, déjà réédité il y a quelques mois en 33t, et chef-d’œuvre du compositeur.
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