Retour parfait du hippie illuminé de Los Angeles : critique et écoute.
Alex Ebert est “devenu” son alter ego Edward Sharpe à la suite d’une révélation existentialo-mystique digne de Dostoïevski. Résultat : l’étonnant Up from Below, premier album de 2009, dont le tube Home passe toujours sur les FM américaines.
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Il s’est imposé depuis, avec ses Magnetic Zeros ou en solo, comme l’un des emblèmes du son néopsychédélique qu’on entend partout à L. A., des collines de Laurel Canyon (Jonathan Wilson) à celles de Topanga (Devendra Banhart). Here confirme la classe du troubadour barbu, narrant avec plus de subtilité l’insoutenable légèreté de l’être Sharpe.
La religion y ressurgit, comme du refoulé dont il se moque gentiment, pour passer au libertinage (l’aphrodisiaque One Love to Another). Il doit aussi sa force aux douze musiciens qui composent sa joyeuse troupe, à laquelle on doit ces polyphonies dignes du Plastic Band de John Lennon.
“Enregistré dans un état de transe, Here n’est que la première moitié d’un double album”, promet-il alors qu’il mixe déjà le second volet. Ayons peur.
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