Les groupes de demoiselles fleurissent. Et elles sont douées. Edito de Johanna Seban.
De l’autre côté de l’océan, elles s’appellent Haim, Au Revoir Simone ou Teen. De ce côté-ci, elles se nomment les Plastiscines. Elles sont souvent trois ou quatre, et elles font toutes du 36. Elles ont le cheveu long et brillant, qui ne connaît comme pellicules que celles des appareils photo. Parce qu’il fait toujours beau sur elles, elles portent des shorts en jean très courts et des T-shirts souvent informes, dont on a l’habitude, dans notre vie banale, de faire des pyjamas. Pourtant, même en marcel moche, elles ont la classe.
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Chacune de leurs photos ressemble à une publicité pour une marque de vêtements ou un shampooing. Elles pourraient être des blogueuses mode, sauf qu’en plus d’être coquettes, elles savent aussi jouer de la musique. Elles, ce sont les demoiselles qui sortent des disques qui font la joie des sites de musique et de la presse féminine.
Alors quoi ? Devrait-on reprocher à ces jeunes filles d’être jolies ? Eh bien non, n’en déplaise aux jalouses. Bien sûr, devant un tel étalage de cheveux soyeux et de jambes interminables, on peut se demander si, à une époque où les disques ne se vendent plus, la stratégie préventive ne consisterait pas à soigner autant le flacon que l’ivresse, le packaging que le contenu.
Mais voilà : à la manière de ces stars du lycée dont on s’apercevait qu’en plus d’être les plus belles de l’école, elles étaient hélas aussi fort intelligentes, ces jeunes musiciennes ont du talent. Ainsi Forever, le single de Haim, est un ravissement pop et promet un premier album délicieux à la rentrée. Annoncé par le pétillant Somebody Who, le nouveau recueil d’Au Revoir Simone s’annonce réjouissant. Quant aux New-Yorkaises de Teen, formées autour d’une ex-Here We Go Magic, on ne saurait que trop conseiller l’écoute de leur single Electric, qui réconcilie Spacemen 3 et les Velvelettes. On va bien se laver les cheveux cet automne.
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