Plus que jamais, la musique lumineuse et sensuellement élégiaque de la chanteuse péruvienne Susanna Baca tire de l’ombre tout un pan semi-clandestin de la culture de son pays. Elle évoque avec un raffinement extrême et une émotion à fleur de peau dénuée de tout pathos, la vie, la souffrance et la révolte des esclaves africains déportés […]
Plus que jamais, la musique lumineuse et sensuellement élégiaque de la chanteuse péruvienne Susanna Baca tire de l’ombre tout un pan semi-clandestin de la culture de son pays. Elle évoque avec un raffinement extrême et une émotion à fleur de peau dénuée de tout pathos, la vie, la souffrance et la révolte des esclaves africains déportés et opprimés. Un disque fragile et vibrant, à la fois épique et intimiste, enregistré entre Lima et New York avec la fine fleur de la scène underground et cosmopolite new-yorkaise (de Marc Ribot à John Medeski…) : Susanna Baca est bien aujourd’hui l’une des voix les plus poétiques et emblématiques de l’affirmation identitaire toujours plus insistante de la diaspora africaine mondiale.
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