Entretien avec Richard Warren alias Echoboy à l’heure où arrive dans les bacs sa nouvelle merveille d’électro-pop intitulée Giraffe.
Quelles étaient tes ambitions de départ ?
Je n’avais pas de réelle ambition ; je voulais juste faire des disques et des tubes’ Je suis un amoureux de musique, il n’y a à part ça aucune raison, ça m a naturellement mené à vouloir en faire moi-même plutôt que de l’écouter
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Quelles sont tes influences ? Quel fut ton parcours musical ?
Mes parents n’étaient pas de très grands fans de musique, il n’y avait pas beaucoup de musique à la maison. Il y avait quand même un best-of des Beach Boys qui m a beaucoup marqué. À l’école, je suis tombé dans un style plus rock, nous étions un petit gang de garçons essayant d’être un peu différents des autres, de porter des blousons différents. On écoutait Aerosmith, les Guns’n’Roses, des choses comme ça. C’est comme ça que j’ai commencé à approfondir les choses, à plonger dans la musique.
Le dernier jour de l’école, un ami m a proposé de piocher dans son immense collection de disques, j’ai pu continuer à parfaire mon éducation. Il m a offert Led Zeppelin 2, et je me suis rendu compte que tous les groupes que j’aimais depuis deux ou trois ans voulaient simplement être ce groupe, ce disque. J’ai revendu tous mes disques de rock, et j’ai compris qu’il fallait que je revienne aux sources. J’ai été fasciné par Led Zeppelin, et je suis remonté dans l’histoire de leurs influences : les Yardbirds, le rythm’n’blues, Howlin Wolff, Chuck Berry, John Lee Hooker, etc.
Je suis ensuite revenu en avant, pour ainsi dire : ces artistes étaient réellement les racines de notre culture actuelle, impossible de remonter plus haut. Je me suis donc passionné pour la musique psychédélique, les groupes de british beat, les mods, The Creation, The Action, beaucoup de groupes de la côte est des Etats-Unis, les 60 Ft Dolls, Jimi Hendrix
En 1998, je suis tombé sur les Chemical Brothers : ça a été un vrai choc, je pense que ce groupe a montré la voie de ce devait être le rock’n’roll moderne. Ça m a soufflé, je me suis rendu compte que le futur était là. Ça a changé ma façon d’écouter et d’aimer la musique. Je me suis enfermé dans ma chambre, j’ai dépensé tout mon argent en synthétiseurs et samplers. Les premiers de mes albums me montrent en train d’apprendre à utiliser ces machines. J’ai beaucoup appris par expérience, par empirisme, en passant par les mauvais chemins. Je sais utiliser un sampler, mais de ma manière, personnelle. C’est, j’imagine, ce qui me donne mon son.
Je ne me sens pas limité par la technique. J’aime la naïveté en musique, et quand c’est utilisé de manière correcte, ça fait toute la différence. C’est pourquoi j’aime quelqu’un comme Brian Eno, un musicien assez naïf, qui teste des choses, expérimente, et finit par trouver des éléments fabuleux.
Avec Giraffe, c’est encore un nouveau début : j’ai appris à travailler sous Pro Tools, avec des ordinateurs. Ça a bouleversé ma façon d’écrire. C’est comme de l’architecture, on peut faire ce qu’on veut : ça m a complètement libéré.
Flood a participé à la production, il m a donné la confiance d’utiliser ma voix, de faire des chansons, je lui en suis très reconnaissant. C’est une très bonne chose, je sais dorénavant qu’il y aura toujours du chant sur mes albums.
Comment définis-tu ta musique ?
Je ne le fais généralement pas, c’est assez difficile. Pour résumer, je dis toujours que c’est du rock électronique psychédélique. Ce sont les trois éléments principaux de ma musique.
Considères-tu être un artiste pop ?
Oui, certainement, toujours. Dans les magasins de disques, mes disques sont toujours placés dans les rayons très spécialisés, le post-rock ou l’avant-rock : ça m énerve profondément, je prends tous les disques et je les colle directement dans le rayon pop Je ne sais même pas ce qu’est le post-rock, et je ne veux pas trouver mes disques dans un rayon dont je ne connais même pas la signification. Ce genre d’appellation est une facilité de journaliste. C’est très important pour moi, surtout sur ce disque : essayer de rendre la classification confuse, en particulier pour les journalistes. « Où mettre ce disque ? Comment en parler ? «
Ce que je fais est de la pop-music, mais plutôt proche dans l’esprit de ce que pouvait faire Brian Wilson dans les années 70, ou tout ce qu’a fait David Bowie. Ils ont a posteriori un aspect un peu étrange : Low était un album très étrange, mais quand il est sorti, il était probablement classé dans la catégorie pop, des gamins de 13 ou 14 ans ont pu être touchés par Low. C’est Bowie, donc c’est de la pop ; mais c’est en même temps de la musique avant-gardiste.
Penses-tu que les gens puissent aujourd’hui s’habituer à une musique plus avant-gardiste ?
La musique pop est de plus en plus intéressante et étrange ; ou plutôt la pop-music étrange se retrouve de plus en plus classée dans la catégorie mainstream. Spécialement avec certaines personnes de la scène hip-hop ou R n’B. Des gens comme les Neptunes, Dr. Dre, Missy Elliott changent beaucoup de choses. Ça fait passer des choses un peu intéressantes à des gamins de 11 ou 12 ans, c’est formidable. C’est peut-être par là que passe l’éducation. C’est génial, ces deux dernières années ont été assez révolutionnaires. L’album de Ms. Dynamite est aussi fantastique, avec des paroles géniales, très fortes et positives pour les jeunes filles, pleines d’intelligence.
La musique pop semble retrouver un peu de qualités.
Mais il y a bien sûr un revers à cette médaille, tous ces boy bands, Robbie Williams, ce genre de types. Ca n’a pour moi strictement rien à voir avec la musique. Surtout les programmes comme Popstars : le morceau Good on TV traite de ce sujet. C’est un flot constant, ces jeunes qui n’ont strictement aucun intérêt pour la musique, mais qui ne s’intéressent qu’à la célébrité, au vedettariat. Et la célébrité sans aucune raison, ne rien faire de bien et retrouver sa gueule dans les magazines. C’est assez effrayant, ce n’est qu’un exercice purement financier. Les grands producteurs et les maisons de disques amassent des millions avec ces pauvres gosses. Qui eux ne touchent pas un sous’
Est ce que cet équilibre entre avant-garde et popularité existe encore dans la musique blanche ?
La musique blanche me semble un peu pauvre en ce moment. Il y a des trucs sympas comme les Strokes ou les White Stripes, mais’ Le mec des White Stripes, c’est un bon guitariste, il chante bien, il écrit de bonnes chansons. C’est pareil pour les Strokes. Mais il n’y a pas beaucoup de profondeur. Ils cherchent dans leur collection de disques, et se disent « voilà, je veux sonner un peu comme ce disque-là, un peu comme celui-là. Un peu de Television, un peu de Blondie. Rien de neuf du tout. C’est assez triste. C’est pareil pour les Vines, que j’apprécie comme les Strokes, mais leur album est juste un nouvel album de Nirvana.
Non, je ne vois pas réellement quelqu’un faisant quelque chose de réellement passionnant dans la musique blanche. Les Vines parlent de se faire produire par les Neptunes, ça pourrait être intéressant Des idées comme ça sont vraiment géniales, j’adore ce monde ou de telles choses improbables peuvent arriver.
Ça a toujours été comme ça. Quand les choses commencent à tourner en rond, des fusions s’opèrent et quelque chose de nouveau arrive. La musique a toujours consisté en ça : un peu de ceci, un peu de cela, et les choses progressent.
C’est ta définition de l’innovation en musique ?
Oui. Regarde Elvis Presley : un peu de blues, de country ; le meilleur de la musique blanche et le meilleur de la musique noir, ça a donné naissance à un phénomène génial. Mais aujourd’hui beaucoup de groupes voient les choses soit en blanc soit en noir, de manière très manichéenne. On veut sonner comme ce disque, que ce groupe a fait en 1975 ; mais on apporte surtout rien de nouveau.
Quelqu’un comme Moby, quand il a commencé à mélanger son électro avec du gospel et des éléments plus anciens, c’était génial, frais. Mais le succès l’a enfermé dans ce style, il a dû se dire « chouette, j’ai trouvé une recette qui va me faire gagner des tonnes d’argent« ? Il continue donc à faire la même chose, le dernier album sonne exactement comme l’avant-dernier. C’est très exactement ce qui m’effraie à propos du succès. Bien sûr, j’aimerais vendre plus de mes disques. Quelque chose est important pour moi : personne n’a encore essayé de m arrêter ou de me pousser dans une direction particulière. J’ai continué à avancer sans la pression du succès, sans une maison de disque me disant « il faut refaire la même chose ! «
C’est pourquoi j’admire tant quelqu’un comme Bowie, qui a pu sortir un album comme Low pour ensuite faire Young Americans. C’est incroyable, deux disques complètement opposés. Low est très allemand, très sombre ; Young Americans lorgne complètement vers la soul américaine C’est un véritable acte de bravoure de faire ça. Je devais peut-être faire la même chose, engager des producteurs hip-hop pour le prochain album.
Ta musique est-elle le résultat de la fusion de toutes tes influences ?
Tout à fait, oui. Et ce disque plus que les autres. Flood et moi avons tous les deux implicitement décidé, avant de nous rencontrer, qu’on en avait marre de la manière dont les disques étaient faits. Nous voulions travailler de manière innovante.
Je suis arrivé avec soixante morceaux écrits pendant une heure et demie. Certains étaient juste des morceaux électroniques très étranges, du son abstrait. D’autres étaient des trucs écrit très simplement à la guitare, ou au piano. C’est d’ailleurs aussi quelque chose de fondamentalement différent pour ce disque : j’ai beaucoup plus écrit au piano qu’à la guitare. Le piano est parfait pour rendre les choses beaucoup plus dramatiques, on peut baser dessus des arrangements.
Nous avons pris ces soixante pistes, on les a écoutées pendant des jours et des jours, puis on carrément défait les morceaux, on a repris chacun des éléments qui les composent, tout remis à plat, et on a tout jeté dans un ordinateur. On a un peu travaillé comme ce qu’on peut imaginer du travail de DJ Shadow, mais plutôt que de sampler les morceaux d’autres artistes, on a samplé nos propres éléments. Nous avions beaucoup de munitions, des centaines et des centaines de petites parties séparées, de grandes lignes de basse, de la guitare, etc. On pouvait prendre une ligne de basse faite pour un morceau de rock pur, et la coller dans un morceau n’ayant rien à voir. C’est un melting-pot assez étrange, avec parfois des mélodies très gaies surlignées par des accords très tristes. Ça crée des choses étranges, comme à la fin de que je n’avais pas en tête avant de les faire ; ça prouve que le secret est d’essayer plein de choses, d’accoler plein d’ambiances différentes, et de voir ce qu’il en sort. On ajoutait élément sur élément, jusqu’à ce qu’on se regarde et qu’on se dise que ça sonnait parfaitement. Nous avons construit dix chansons’
Construit ? Te considères-tu comme un constructeur de morceaux ou un songwriter ?
Le songwriting a été révolutionné par l’arrivée de Pro Tools. Ca ressemble à de la peinture, toutes ces cases colorées sur un écran. D’ailleurs, quand quelque chose ne te plaît pas, tu prends littéralement un pinceau pour effacer C’est très libérateur, encore une fois, mais cet aspect visuel m inquiète parfois. Il m arrive de me retrouver complètement fasciné par des fréquences, que j’observe au lieu de les écouter. J’utilise mes yeux pour décider si c’est bon ou pas. Je me dis alors « Attends, qu’est-ce que je suis en train de faire, éteins l’ordinateur et écoute !«
Mais ce concept visuel est très nouveau, ça va changer la musique.
Est-ce une nouvelle révolution ? Penses-tu qu’il puisse y avoir encore des révolutions dans la musique ?
Oui, c’est sûr. Le son hip-hop et sa production en est une. Le hip-hop et le R n’B sont pour moi du folk ; ce sont des gens parlant de la rue, de là où ils ont grandi, de ce qui s’y passe. C’est une musique très pure. Ils ont le même pouvoir que Woody Guthrie. C’est encore plus vrai des premiers albums du Wu-Tang Clan ou de Public Enemy. Certains de ces albums ont des paroles assez dures, essaient de faire passer un message ; encore une fois exactement comme les folk singers.
J’écoute le nouveau Missy Elliott, car je ne connais pas encore très bien ce style musical, et ça me donne envie de remonter dans le temps, d’écouter les artistes qu’elle mentionne comme des influences, comme le Wu-Tang. En remontant, la source est de plus en plus pure; et je pense qu’elle est issue du folk. Comme le rock est issu du blues.
De toute façon, s’il y avait une révolution dans la musique pop, on ne s’en rendrait même pas compte : seule l’histoire, et non le moment, peut faire d’un mouvement une révolution.
Te considères-tu comme un fou de contrôle ?
Non, pas du tout. Je fais tout tout seul non par soucis de contrôle, mais simplement parce que j’adore jouer de tous les instruments. J’aime le son naïf en musique, je n’aime pas les choses polies et parfaites. Si on engage un musicien de session pour jouer de la batterie ou du piano, ça sonne trop parfaitement ; et je n’aime pas ça. J’utilise souvent la comparaison avec Paul McCartney et John Lennon. Le premier est probablement, et de loin, le meilleur pianiste des deux. Mais I’m The Walrus ou Imagine sont tellement plus touchantes et fragiles que les morceaux de McCartney Un jeu à deux doigts, simple mais très beau. J’aime ça : c’est humain. C’est donc aussi ce que j’essaie de faire en jouant, pas très bien, de tous les instruments. Et les vrais musiciens ne se penchant pas si souvent sur les paroles, un domaine qu’ils laissent un peu de côté. Cet album a aussi par cet aspect été un grand changement pour moi : j’ai écrit des paroles très personnelles. Je n’arrive toujours pas à croire que j’ai écrit ça, laissé ça paraître ; et je pense ne même pas vouloir en discuter Certaines choses parlent de personnes que je vois quotidiennement, c’est quand même assez gênant, même si j’ai quand même essayé de masquer un peu’
C’est très excitant : je me rends compte de la puissance que peuvent avoir la musique alliées à des paroles personnelles et profondes.
Penses-tu qu’il y ait encore de l’humanité dans la musique utilisant les machines ?
Je ne pense pas que l’humanité ait un quelconque rapport avec l’utilisation ou non d’ordinateurs. L’ordinateur ne fait rien tout seul : il faut avoir l’idée et donner l’ordre aux machines de faire ce l’homme veut. C’est étonnant de pouvoir transmettre un sentiment, quel que soit le moyen.
Le monde change, plus vite que jamais. L’Internet est là et ne mourra jamais. Il y a tant de choses à faire aujourd’hui pour les gamins qu’il n’y avait pas avant ; la musique n’est qu’une chose parmi de nombreuses autres, les vidéos, DVD, consoles de jeux… Il y a quelques années, la musique avait plus d’importance, je pense. Elle était centrale dans la vie de beaucoup de gens’
Je ne sais pas si nous vivons dans un monde meilleur aujourd’hui, ou s’il est pire. Je ne sais pas où le monde Internet nous mène. Il n’y a pas de fin.
Peux-tu nous parler de tes expérimentations sur scène ?
Chaque tournée que j’ai faite était avec un groupe différent. Pour de nombreuses raisons. Je ne pouvais déjà pas me permettre de payer des musiciens permanents. J’ai quand même travaillé avec des gens de Spiritualized, ce qui était génial. Mais changer souvent de formation me permet d’essayer plus de choses, de tenter d’autres combinaisons. La dernière grosse tournée, avec le dernier groupe, c’était à chaque fois complètement improvisé. C’était effrayant, mais je voulais qu’on essaie des choses, puis qu’on les laisse se développer librement, pour voir ce qui allait arriver. C’était effrayant, mais complètement surprenant : on faisait ce qu’on voulait, on improvisait, puis soudain de vraies chansons sortaient de notre jam, des chansons magnifiques.
Pourquoi cette improvisation ?
Quand j’étais plus jeune, j’ai appris à jouer de la guitare en écoutant des gens comme Jimi Hendrix ou Eric Clapton, des joueurs de blues, et ça mène à apprécier l’improvisation. Ce groupe dont je te parlais a, je pense, aussi eu la même éducation en grandissant ; il y avait tout ce grand truc de la communication qui se passait sur scène. De la communication télépathique. Ca aussi c’est un truc fou : quand on parle aux gens de ces choses-là, c’est toujours un peu ringard, ça plonge dans le mythe. Mais on peut, pourtant. On avait ça avec ce groupe. Je vais d’ailleurs probablement les conserver, pour la première fois : la maison de disque s’est rendue compte que c’était exactement le groupe dont j’avais besoin sur scène, et m a donc donné assez d’argent pour que je puisse payer des salaires’ Nous ferons peut-être le prochain album ensemble, en tant que groupe, de manière plus coopérative : c’est le groupe que je cherchais. Ces gens ont écouté beaucoup de jazz, de musique expérimentale ; mais ils aiment tout autant les choses pops. On pourra probablement mieux glisser dans ces mondes différents.
Mon dernier album est moins expérimental que les précédents, car j’ai voulu mieux intégrer les gens qui m écoutent à ma musique. Je ne veux pas être élitiste, je ne veux pas être un artiste de chambre ; je veux que les gens aiment ce que je fais, qu’ils aient envie de se concentrer dessus, de la pénétrer. C’est le principe de Giraffe.
La prochaine tournée sera peut-être plus classique aussi : c’est quand même une sensation agréable d’arriver à un concert et de savoir ce que l’on va jouer C’est aussi un changement. Je veux que les gens aient une expérience pop.
On va peut-être en France faire la première partie de Nada Surf. C’est à 99% sûr, je croise les doigts : c’est un bon groupe, et c’est exactement le public dont on a besoin. Des gens jeunes, fans de pop. C’est ce que je veux, des kids : les kids sont le futur. J’ai un bon message pour eux, assez positif.
Quelles révolutions dans la musique blanche ?
Je pense que la dance-music fut la dernière révolution. Je me souviens, quand j’étais adolescent, des premiers trucs de dance qui sortaient, Radio 1 ne passait que ça. Je n’aimais pas du tout. Tout le monde trouvait d’ailleurs ça minable, on en était presque à refaire le coup de la musique du diable Des radios avaient pour slogan « la radio qui ne passe pas de dance-music. » Et aujourd’hui, regarde les charts : tout le monde n’écoute que ça. Et tout s’est fait en un court laps de temps. Les choses peuvent donc encore changer, et elles peuvent changer rapidement. Quand la pop-music est apparue, j’imagine que beaucoup disaient « non, ce ne sera jamais un courant musical majeur
On pensait à un moment que l’Histoire s’était terminée avec la new-wave, mais elle a été balayée par la dance. Et il y a toujours de nouveaux souffles pour les musiques plus anciennes. Regarde l’album de Queens of the Stone Age : un grand disque de rock, superbement produit, très rude mais assez pop, avec de grandes mélodies. Il y a à mon avis de plus en plus de gens qui font de la musique intéressante, ou qui au moins essaient. J’espère être un jour reconnu comme l’un d’entre eux, quelqu’un qui essaie de faire quelque chose de neuf, de faire avancer les choses.
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