Des interviews et des documents racontent richement le dernier grand groupe de rock.
Cinq août 1977, seconde édition du festival punk de Mont-de-Marsan. Un roadie juché sur un escabeau en fond de scène bombe le slogan “White punks in riot”. Quelques secondes plus tard, des spectateurs hébétés par le soleil landais assistent au concert définitif, lyrique et survolté de Strummer, Jones et consorts. Sans se douter qu’ils applaudissent le dernier grand groupe de rock.
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Le premier film du documentariste Danny Garcia raconte cette épopée qui ne fut pas tragique (car la lutte des egos, la perte de créativité, l’abus de substances prohibées ou la nocivité des éléments extérieurs constituent le ferment de toute saga rock) mais terriblement excitante.
Les interviews assez spontanées et authentiques – le guitariste Vince White, ivre mort, interrompt la sienne en s’effondrant – de tous les belligérants (à l’exception du batteur Topper Headon et du manager Bernie Rhodes, ce dernier patenté opposant) sont entrelardées d’images d’archives, dans un foutoir chronologique traduisant bien l’époque. Foutoir qui permet néanmoins d’assurer que la fin du quatuor était en lui dès ses débuts par son caractère prodigieux, misérable, et profondément humain.
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