Dolly. Un bébé mouton concocté à l’aide d’une nouvelle technique de clonage à partir d’une seule cellule d’un mouton adulte. Chose amusante : c’est l’espèce du mouton (de Panurge) qu’on a choisie comme cobaye pour cette révolution dans le monde de la copie conforme. Bettie. Un laborantin de génie a chipé une cellule de […]
Dolly. Un bébé mouton concocté à l’aide d’une nouvelle technique de clonage à partir d’une seule cellule d’un mouton adulte. Chose amusante : c’est l’espèce du mouton (de Panurge) qu’on a choisie comme cobaye pour cette révolution dans le monde de la copie conforme. Bettie. Un laborantin de génie a chipé une cellule de Lamprey (1995) et en a construit un album entier : Dust bunnies. La cellule ? Cette écriture de pleins et de déliés, qui alterne ou superpose le vaste coup de pinceau et le touche à touche : le riff-rhubarbe en tranches filandreuses joue à saute-mouton dans une clairière lumineuse avec l’arpège-citron des gouttelettes acidulées , l’un dessus l’autre dessous, et vice versa. Fausse note du clonage, un chromosome à deux gènes s’est glissé par mégarde dans l’éprouvette, mais ça reste du domaine de l’identique : What friends’, un clone (clown ?) mollement agité et oing-oing de Jay Mascis, et Sugar the pill, un petit air acoustique sale et beau qui pique à Stephen Malkmus sa candeur toc. En somme, et hormis l’intrus génétique, Bettie Serveert n’a pas avancé d’un iota : le clonage rassure toujours sur son propre potentiel mais n’ouvre pas de perspective en musique, il n’est pas révolutionnaire (le sampling, lui, l’est, mais il tient plus de la logique photographique).
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