Premier album d’une jeune fille surdouée.
« Je sais qu’on ma beaucoup comparée à Patti Smith mais ça ne m’ennuie pas du tout : je ne la connais pas suffisamment, ni elle ni son travail, pour que ça signifie quelque chose pour moi. Je nai écouté qu’une seule fois un seul de ses albums chez quelqu’un. Ça m a plu, en particulier le côté agressif. Il est certain qu’en cela je lui ressemble, ses paroles sont très honnêtes et très directes. J’insiste sur le fait que je ne suis pas motivée par la colère, je ne suis pas une protest-singer, j’écris juste de façon très frontale, sans chichis et j’essaie de glisser de l’humour dans mes textes. C’est pareil pour la musique : simple, directe, droit au but. »
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C’est P.J Harvey qui parle ainsi, une jeune fille de 21 ans, à la personnalité déjà écrasante. En quelques mois, elle s’est taillé une réputation, certains la disent sulfureuse à cause de textes francs dans lesquels elle n’hésite pas à parler des choses sexuelles, du peu d’effet d’un homme sur une femme(Dry) ou de la taille de leur attribut (Mensize).
« Je ne suis pas timide, une chanson comme Mensize est pleine d’humour et ne m’embarrasse pas du tout. Si elle en met certains mal à l’aise, c’est leur problème… Pour l’instant, je n’ai pas encore eu de réflexions trop crues au sujet de mes textes dans la presse, j’espère que la sortie de l’album ne sera pas prétexte à un déballage vulgaire. « La demoiselle vient du Dorset et a grandi dans un petit village sans le moindre commerce, à l’exception, précise-t-elle, d’un excellent pub. Elle a appris à chanter dans une chorale amateur où elle a retenu des petits trucs professionnels qui font une différence énorme, comme s’échauffer la voix avant un concert. Pas mal de ses collègues vocalistes feraient d’ailleurs bien d’en prendre de la graine. Elle émigre à Londres pour y suivre des cours de sculpture à la Saint Martins School of Art et pour découvrir d’autres horizons que celui de son village.
« Mes parents ont l’esprit très ouvert, ils m’ont toujours encouragée à trouver ma voie dans la musique, ils sont assez atypiques. Je ne suis pas provocatrice, mais mon ambition est d’écrire quelque chose qui me choque moi-même. Je viens presque d’y parvenir dans une de mes toutes récentes chansons. Je suis choquée lorsque je la réécoute : c’est un aboutissement pour moi car j’ai toujours voulu écrire des textes qui me fassent ressentir quelque chose, me mettent mal à l’aise par exemple, et je viens d’y parvenir pour la première fois. En réalisant’après son enregistrement ? ce que j’avais fait, j’étais très choquée. Ensuite, je sais qu’après avoir joué et rejoué mes chansons, je commencerai à oublier le sentiment qui m’a motivée pour les écrire. Il est donc important qu’il soit très fort. «
Déjà repérée par les majors après un single, elle a su rester fidèle à ceux qui lui ont donné sa chance et ferme pour signer son premier contrat chez les loups du rock-business : « J’ai voulu que mon album sorte chez Too Pure parce que j’aime et je respecte beaucoup les gens qui ont monté le label. Mon avenir sera chez Island mais je me suis assurée d’avoir un très bon contrat : il est clair que j’aurai une entière liberté, tant sur le son des disques que sur l’artwork, je contrôlerai tout. Ce qui m’intéresse, c’est de parvenir à me développer en totale liberté, expérimenter ce que je veux et pouvoir travailler sur le long terme. «
Bates
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