Finalement, le rock’n’roll, qu’est-ce que c’est ? L’histoire éternellement recommencée d’un adolescent en qui se mêlent trois sentiments : la vitalité et l’insouciance de la jeunesse, les tourments des amours difficiles et la rébellion contre le monde des adultes. Que les guitares aient été au fil des temps r n’b, surf, garage, punk ou power-pop, […]
Finalement, le rock’n’roll, qu’est-ce que c’est ? L’histoire éternellement recommencée d’un adolescent en qui se mêlent trois sentiments : la vitalité et l’insouciance de la jeunesse, les tourments des amours difficiles et la rébellion contre le monde des adultes. Que les guitares aient été au fil des temps r n’b, surf, garage, punk ou power-pop, elles racontent toujours la même chose, ne sacrifiant qu’aux exigences de style de l’époque.
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Profitant de l’esprit de liberté qui régnait au lendemain du punk, les Barracudas, eux, n’ont eu à faire aucun choix et ont ainsi pu entreprendre (et réussir) la synthèse de ces différents genres. Et c’est pourquoi ce premier album, enfin proprement réédité, sonne aussi frais et pertinent qu’au jour de sa sortie, il y a vingt-cinq ans. Agrémenté ici d’une douzaine de morceaux en bonus, Drop out fait partie de ces chefs-d’œuvre méconnus, de ces disques qui ne rentrent jamais dans les classements officiels. Trop pop, trop juvénile, trop éclectique pour les critiques sérieux. Pour tous les autres, tous ceux qui croient dans le pouvoir magique du rock’n’roll et des sourires, alors Drop out est le plus complet et le plus joyeux des cours d’histoire. On entend Jan & Dean (His Last Summer) , les Seeds (Codeine), les Flamin’ Groovies (I Can’t Pretend), Clash (Chevy Babe, réponse à Brand New Cadillac ?), mais aussi, déjà, The Jesus & Mary Chain (Surfers Are Back) ou les Stone Roses (Violent Times). Et puis il y a les classiques qui n’appartiennent qu’à eux, This Ain’t My Time, I Wish It Could Be 1965 Again, Summer Fun ou Grammar of Misery.
Car leur maîtrise du vocabulaire du rock’n’roll et leur sens de la mélodie, les Barracudas les ont toujours employés à la peinture de leur univers propre, teinté de soleil et de nostalgie. Et puis, par-dessus tout, ils avaient la classe.
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