Un MC et un DJ, pour une épopée qui réinvente le vieux boom-bap new-yorkais. Critique et écoute.
Depuis que le destin lui a refusé la lumière dans les 90’s, Ka s’est fait une raison. Pompier de jour (selon la légende), l’homme de 42 ans écrit la nuit. Des kilomètres de rimes, dont la plupart ne sortent jamais de son antre de moine perfectionniste. Mais son regard s’est accoutumé à l’obscurité, et ses lyrics cryptiques ont fini par taper dans les tympans de GZA, du Wu-Tang Clan, qui l’a sorti de l’ombre en 2008.
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Sept ans plus tard, Ka est devenu le joyau secret du rap East Coast. Sur ce quatrième album inspiré par Un crime dans la tête (1962), thriller culte sur le lavage de cerveau pendant la guerre froide, le MC de Brownsville s’accompagne de Preservation, DJ présent sur son ep précédent. Dans un brouillard asphyxiant de film noir, le duo génère un boom-bap ascétique, sans “boom” ni “bap” parmi les samples seventies, avec pour pouls unique les mantras parano de Ka. Hypnotique.
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