Ces hommes qu’importe leur nom, ce qui compte, c’est leur bataille sont partis en guerre contre une certaine idée de la musique. A chaque production opulente et scientifique des multinationales du disque, ils répondent par leurs assemblages impétueux de chansons bricolées. A chaque clip calibré MTV, par leurs pochettes crayonnées. Petits soldats du […]
Ces hommes qu’importe leur nom, ce qui compte, c’est leur bataille sont partis en guerre contre une certaine idée de la musique. A chaque production opulente et scientifique des multinationales du disque, ils répondent par leurs assemblages impétueux de chansons bricolées. A chaque clip calibré MTV, par leurs pochettes crayonnées. Petits soldats du rock indépendant, ils s’appellent Calvin Johnson, Steve Fisk et Doug Martsch. Planqués au cœur de diverses factions incestueuses le premier d’entre eux dirige le label K, a formé Beat Happening puis Dub Narcotic Sound System, a joué avec Beck sur son One foot in the grave ; les autres se baladent entre Treepeople, Violent Green et les excellents Built To Spill , on ne pourra guère les accuser de courir après la gloire. Une rébellion passive, sorte de résistance traîne-savates qui se traduit sur disque par une nonchalance pesante parfois, les Halo Benders feraient passer Pavement pour de dangereux rigoristes et qui confine ce nouvel album aux limites d’une non-carrière fatalement décevante. S’il s’en donnait les moyens, le caporal Calvin Johnson pourrait devenir le meneur d’une génération rock en mal de guide. Dommage qu’il s’entête dans l’anonymat du maquis.
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