Des Américains boudent l’avenir et jouent la pop des sixties
Est-ce parce que les guitares fréquentent à nouveau les beats et les dance-floors qu’une génération de petits groupes indés s’applique à regarder plus que jamais dans le rétro, et jouer la pop à la papa ? Comme des enfants fous de la British Invasion, les Américains de Locksley semblent tout ignorer des guitares de MGMT ou des divagations d’Animal Collective : leurs chansons racontent les sixties mieux qu’un livre d’histoire, et disent tout l’amour que porte le groupe pour les Small Faces ou les Kinks – Locksley a d’ailleurs longtemps tourné avec Ray Davies. Beaucoup reprocheront d’ailleurs à la troupe ce passéisme assumé, mais les plus malins passeront outre le côté nostalgique pour ne retenir que l’essentiel : Locksley compose de vrais bons morceaux et l’album Don’t Make Me Wait, réédité après sa sortie américaine en version autoproduite en 2007, contient un petit paquet de tueries pop comme échappées d’une vieille compile des Barracudas ou d’une face-B des Jam. Authentique, simple et efficace : une affaire rondement menée comme on dit.
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