Ludique et soigné, un album de pop par un Français fortiche et touche-à-tout.
Le nouvel album de Kim est déjà son dix septième et s’intitule Don Lee Doo. Un nom rond et qui glisse, gentiment espiègle, à qui notre imaginaire donne rapidement de nouvelles fonctions : une version rigolote de Don DeLillo dans un royaume d’enfants, le surnom d’une peluche doudou, une marque de bonbon qui fond dans la bouche pas dans la main, une manière rigolote de dire “de rien” en Teletubbies, l’alternative inespérée à l’abominable “lol”.
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Rien d’étonnant là, car Don Lee Doo est un disque léger et coloré comme un jouet : un album pop ludique réalisé par le jeune Français dans son propre studio, loin des grosses aspirations de groupes, des conflits d’ego et des appétits de fortes têtes. Le Bordelais Kim est sympathique : en plus de consacrer beaucoup de son temps à dessiner et réaliser des vidéos (visiter son très copieux MySpace), il compose sans arrêt des ribambelles de rengaines rondes et accrocheuses, comme ce When the River Turns around qui nous donne soudain l’envie un peu folle de réhabiliter Supertramp tout en ressortant un vieux train électrique dans le salon.
De She’s a Lion à Turn Me on, c’est une parenthèse pop d’autant plus délicieuse qu’elle ne prétend donner de leçons à personne, que propose ce Don Lee Doo soigneusement arrangé : un disque aimable qui évoque, pêle-mêle, des images de Prince dansant avec Sly Stone un soir d’été sur les bords de la Garonne. Lol.
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