Fin novembre 2007, Dominique A fêtait la sortie de son premier live « Sur nos forces motrices » par une série de concerts au Centre Pompidou. Quand l’auteur d’Harry rencontre une salle inédite.
Difficile d’imaginer ce que peut apporter la scène aux chansons écrites et arrangées au poil par l’ami des chanteurs. Ce que ses imparables rengaines peuvent perdre en délicatesse ou en élégance, elles le gagnent en vigueur et en assurance hors disques. Dans une salle dérobée du paquebot de l’art contemporain, Dominique embarque sur scène en contrebas d’auditeurs confortablement assis, fins prêts à jouir de la déflagration de l’Ané. Fidèle aux arrangements expérimentés lors de la tournée Horizon, le chanteur (comme à son habitude) tout de noir vêtu maquille ses morceaux de souffles et d’électricité. Les contre-chants des saxophones et autres cors de Jérôme Bensoussan (par ailleurs batteur !) et Daniel Paboeuf rhabillent Le Bowling, La Pleureuse ou encore un couple d’inédites du plus beau des écrins : le costard cuivré. Considérant sa nouvelle formation comme un groupe à part entière, il se présente au bout d’une poignée de morceaux comme « les Dominique A de Rennes ». Seuls quelques remerciements essoufflés entrecoupent les chansons, les musiciens préférant les enchaîner sans transition dans un nébuleux clair-obscur. Après un éblouissant Commerce de l’eau, l’émotion n’a même pas le temps de se traduire par des applaudissements que survient le non moins robuste Antonia. Deux jaillissants hommages, l’un à Jeanne Balibar, l’autre à juillet 98 (Exit), et le concert s’achève sur un ultime rappel en forme de clin d’œil : Dominique répond aux appels des pieds et des mains du public en entamant un Courage des oiseaux tellurique, le sourire aux lèvres, tel un « one-hit wonder ».
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Ce n’est pas Arthur qu’il faut aller voir en vrai, c’est Dominique, au moins pour son inimitable jeu de jambes tout à la fois épileptique et gracieux.
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