Périple fou, album passionnant, le nouveau Doldrums est en écoute ici : bon voyage !
Pour l’avoir croisé sur scène à ses tous débuts, ahuri comme Richard Dreyfuss faisant sa Rencontre du troisième type), pour avoir goûté aux venins variables, aux univers kaléidoscopiques, à la pop chamboulée ou à l’électronique cosmique de ses premiers morceaux, pour s’être ensuite perdu dans le dédale dingo de son premier album Lesser Evil, on sait depuis longtemps qu’Airick Woodhead, la tête pensante et perchée de Doldrums, est capable de grandioses nouveautés.
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Le Canadien qui déforme, dévisage, déconstruit la pop, la plonge dans l’électronique, dans l’acide ou l’amer, qui la promène dans les méandres constants d’impressionnants voyages mentaux, publie la semaine prochaine son nouvel album, The Air Conditioned Nightmare. Et on avait beau l’attendre, la claque est intense, bien plus intense encore que celle du pourtant très bon Lesser Evil.
Allant chercher ses terres inconnues dans tous les azimuts, dans le possible comme l’impossible, capable de dérouler de gros tubes à danser (les exaltantes et folles HOTFOOT et Loops, à réveiller l’intégralité du Père Lachaise) comme d’écrire les chansons dont Radiohead rêve depuis des années (Video Hostage ou Funeral For Lightning, sublimes, imprévues et obsédantes), courant avec une grâce bizarre et une franche bravoure sur un fil bien plus précis encore entre la bizarrerie passionnante, les racines pop et les collages frénétiques (My Friend Simjen, terrifiante et sorcière), The Air Conditioned Nightmare est un grand disque. Un disque neuf, des univers à explorer, un périple cinglé, à la fois naturel et irréel, terriblement sensible et totalement urbain.
The Air Conditioned Nightmare, qui tire son nom d’écrits d’Henry Miller, ne sort que la semaine prochaine. Il est d’ores et déjà en écoute ici, en avant-première exclusive : il faudra de toute façon beaucoup, beaucoup de temps pour en comprendre la logique, et plus de temps encore pour en explorer les étrangetés, les beautés, les conflits.
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