Un Américain visite avec tendresse la pop spleenienne anglaise des 80’s. Critique et écoute.
Certains noient leur chagrin dans l’alcool. L’Américain Dog Bite, lui, préfère noyer ses chansons dans le chagrin. Méthodiquement, il tente d’enfoncer leur tête déjà défaite sous le mauvais sang, mais sous-estime la résistance de certains refrains à ce milieu hostile.
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Composées avec des miettes de songwriting et des instruments caressés, des chansons comme You’re Not That Great ou Prettiest Pills ravivent ainsi un tendre esprit eighties, une petite tristesse tricotée pleine laine, du chant plaintif de Durrutti Column à ces sautillantes mélodies pour guitares délavées que dénichait le label Sarah Records.
Dog Bite est le projet solo de Phil Jones, évident émule de Brian Eno (My Mary), dont on avait connu les claviers plus colorés, plus chimériques au sein de Washed Out. Ou comment passer, en beauté, de la dream-pop à une musique nettement moins rêveuse que comateuse, de la couleur au gris foncé.
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