The Soft Pink Truth est le pseudonyme qu’utilise Drew Daniel, moitié du duo électronique californien Matmos, pour enregistrer en solo des morceaux très funky, immédiatement tubesques. Ce nouvel album est sa tentative la plus explicite de mêler deux univers, punk et dance, en reprenant des morceaux composés par des groupes punk ou hardcore, américains ou […]
The Soft Pink Truth est le pseudonyme qu’utilise Drew Daniel, moitié du duo électronique californien Matmos, pour enregistrer en solo des morceaux très funky, immédiatement tubesques. Ce nouvel album est sa tentative la plus explicite de mêler deux univers, punk et dance, en reprenant des morceaux composés par des groupes punk ou hardcore, américains ou anglais. Une manière sans doute, pour Drew Daniel, de revisiter un espace précieux de sa mémoire, constitué au début des 80 s lorsqu’il découvrait toute la vitalité et la puissance du punk émergeant.
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Ce nouvel album est ainsi un hommage, mais aussi un détournement plutôt drôle de ses racines musicales. On y trouve surtout une vraie poignée de perles rares, comme les colériques Do They Owe Us a Living de Crass et Out of Step de Minor Threat, ou encore l’immense Homo-Sexual des Angry Samoans. Surtout, l’excellente reprise du Real Shocks des Swell Maps est une vraie réussite de dub-punk contemporain, tout à la fois enfumée et glaciale, tandis que celle de Rudimentary Peni, chantée par Jeremy Scott, se dévoile ici comme un vrai commentaire acéré sur la société du spectacle.
Autant de morceaux qui n’ont pas la notoriété des tubes des Sex Pistols ou de Clash, mais demeurent d’irréductibles exemples d’un genre qui, malgré son histoire chargée, trouve encore les moyens de se renouveler. Le traitement que fait subir The Soft Pink Truth au punk est exemplaire de ce que devrait être tout bon disque d’hommage : révérencieux dans l’esprit, mais formellement déstabilisant et politiquement incorrect.
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