Le 28 mars dernier, en direct sur lesinrocks.com, Neil Hannon et son batteur Rob Farrer se sont prêtés de bonne grâce au jeu de l’interview communautaire. Retranscription du Chat – comme si vous y étiez, en attendant le best-of vidéo.
Bonsoir et bienvenue à toutes et à tous, nous sommes heureux de recevoir Neil Hannon et Rob Farrer.
Bonjour et merci for coming to the site !
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Regeneration : Neil, après 7 albums, comment on se sent, pilier du rock ou encore dans la peau du jeune premier qui colle un sourire ironique en guise de couverture d’album ?!!
Je ne suis pas encore Phil Collins. Je ne suis pas non plus Britney Spears.
Nanou : Bonsoir Neil, pourquoi n’es-tu pas plus présent sur les chaînes de télévision française, serais-tu boudé par les gens du métier ?
Nous avons fait beaucoup de presse ici : radio, magazines, Internet. Je suis sûr qu’avec le temps, la télévision viendra.
Regeneration : Sur Regeneration, ta voix s’est clairement posée. Le temps de l’album Charge est définitivement révolu ?!
Charge me semble loin, très loin, un monde me sépare de Charge. Mais ma voix sur cet album me fait toujours marrer !!!
André Tissieres : Est-ce votre maison de disque Parlophone qui a imposé ce changement de look ou est ce ta propre décision ? J’adore les Pet Shop Boys, comment c’est de travailler avec eux Merci.
Le changement de look, c’est comme un serpent changeant de peau, c’est la même chose, mais différent. Nous avons fait une chanson pour Twentieth Century Blues, un album de chansons de Noel Coward, sur lequel Neil Tennent a travaillé. Il nous a aidé avec la chanson que nous avons enregistrée pour cet album. Donc, d’une certaine manière, nous avons déjà travaillé avec les Pet Shop Boys.
Acarole : Dans une des interviews données aux Inrocks, tu dis que tu éprouves parfois du mal à chanter certaines chansons tellement celles-ci te semblent naïves ou décalées par rapport à ton état d’esprit du moment. Quelle est la chanson que tu chanterais toujours volontiers, avec laquelle tu te sens toujours profondément en accord ?
Il y a très de peu de chansons où les textes sont un problème pour moi. C’est d’habitude la difficulté des arrangements et comment les mettre au goût du jour, c’est surtout ça qui rend difficile de jouer de vieilles chansons.
Lazarus : Je trouve l’ordre des morceaux sur Regeneration particulièrement bien choisi, mieux encore que sur les précédents.
Y attaches-tu une grande importance car on a souvent l’impression d’écouter des concepts-albums avec toi ?
Merci d’avoir apprécié ce disque ! C’était important pour nous de faire un changement. Et cela n’aurait pas été possible par le passé. Cela ne veut pas dire que nous regrettions ce que nous avons fait dans le passé. C’était simplement le moment de changer, d’avancer. L’ordre des chansons s’imposait.
Thierry : Comment avez-vous rencontré Nigel Godrich ?
Il était sur une liste de producteurs que nous et notre maison de disque avions dressée. Heureusement pour nous, il était le premier de notre liste et de celle de la maison de disque.
Special K : N’as-tu pas peur que Nigel Godrich essaie de faire ressembler la musique du groupe à celle de Radiohead ?
Non, il a juste travaillé avec Radiohead pendant un an. La dernière chose qu’il voulait, et que nous voulions, était de faire un album à la Radiohead. À ce propos, nous sommes de grands fans de Radiohead.
Fictio : J écoute en boucle Eye Of The Needle. Neil, as-tu vécu ce que raconte la chanson ? Sinon, comment l’idée t est-elle venue ?
Oui, c’est autobiographique. C’est à propos d’une expérience de mon adolescence. Je me souviens plus particulièrement avoir vu des gens passer près de l’endroit où j’étais assis dans l’église, et parfois mon père me demandait de compter les personnes qui allaient communier, ce que j’adorais.
Lazarus : L’intro de Eye of the Needle ressemble étrangement à celle de This is Hardcore de Pulp, non ?
Je ne l’avais pas remarqué avant, mais je peux voir une similarité. De toute façon, c’est une pure coïncidence. À ce propos, nous sommes des grands fans de Pulp.
Mathieu : Et l’intro de Bath (sur l’album Promenade) est-ce un hommage à Philip Glass ?
Je suis un grand fan de Philip Glass et Michael Nyman, tous les deux ont influencé ce disque.
Fictio : À la fin de Note To Self on entend des gens jouer au ping-pong, y jouez-vous beaucoup en studio ?
Tous les jours, toute la journée !!! À la fin de l’album, j’étais toujours aussi nul !
Dave : Les paroles de Dumb it Down ont un contenu politique. Pensez-vous que ce soit la responsabilité d’un groupe ?
C’est la responsabilité d’un groupe d’écrire des chansons que les gens peuvent comprendre à partir de leur propre expérience. Si cela veut dire écrire sur les maladies de la société, alors, c’est ainsi !
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