Passé quelques titres plutôt réussis les plus anciens du groupe comme ces Marquis, où les guitares du matin envoient les cendriers pleins du soir rebondir comme des superballes sur les murs d’une pièce fermée de l’extérieur, Dissent, roulé comme un vieux Throwing Muses, On a Tuesday ou Smear, bombinette punk à laisser camembert […]
Passé quelques titres plutôt réussis les plus anciens du groupe comme ces Marquis, où les guitares du matin envoient les cendriers pleins du soir rebondir comme des superballes sur les murs d’une pièce fermée de l’extérieur, Dissent, roulé comme un vieux Throwing Muses, On a Tuesday ou Smear, bombinette punk à laisser camembert le Stutter d’Elastica, Linoleum éprouve toutes les difficultés du monde à faire autre chose qu’évoquer ce que n’importe quel groupe-à-guitares-anglais-emmené-par-une-fille-venant-d’enregistrer-un-premier-album-aux-Etats-Unis-avec-les-ex-producteurs-des-Pixies-et-de-Radiohead est censé évoquer. Soit : surprendre. A une exception près : Ether, ballade velvétienne où la voix de Caroline Finch abandonne enfin les poses de ces insupportables collégiennes qui dépensent une énergie musculaire folle à mimer la nonchalance. Mais lorsque les guitares réchappées de Ray Liotta s’entêtent à courir, l’estomac chargé et les pieds dans des sacs de sport remplis de farine mouillée, derrière les chansons déjantées de Frank Black, difficile de voir en ce Dissent autre chose que l’album d’un groupe ayant déjà laissé à l’asphalte toute sa gomme à la fin du premier tour de piste.
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