A la veille de la neuvième édition du Disquaire Day, parrainé par l’immense Arnaud Rebotini, on a sélectionné 10 références incontournables parmi les 230 vendues exclusivement chez les disquaires indépendants de l’Hexagone participant à l’évènement.
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Dominique A L’Attirance EP (Kshantu)
En 1998, fidèle à sa prolixité discographique, le chanteur majuscule publie cinq chansons inédites pour le compte de deux labels ibériques, Acuarela Discos et Ovni Records. Rapidement épuisé à sa sortie, ce maxi est enfin réédité par la structure nantaise Kshantu. L’occasion printanière pour (re)découvrir les superbes Friseur von Elvis, Portsmouth (en duo avec Françoiz Breut) ou Milena Jesenská, dont les paroles sont tirées d’un livre de l’écrivaine tchèque que Dominique A affectionne.
The Apartments – Live at L’Ubu (Talitres)
Six ans après Seven Songs (2013) capté dans les studios de France Musique et déjà édité pour un Disquaire Day, le génial songwriter australien, Peter Milton Walsh, publie un nouveau disque live de ses merveilleux The Apartments, formés à Brisbane en 1978. Parmi les réjouissances d’un concert enregistré dans la mythique salle rennaise de l’Ubu à l’automne 2015, l’année de l’album du come-back, figurent des versions publiques de quelques morceaux emblématiques du groupe, dont All You Wanted (un single de 1984) et The Goodbye Train (l’immense titre d’ouverture de l’album Drift en 1993).
Flavien Berger – Contrebande 01. Le Disque De Noël (Pan European Recording)
Quelques jours avant Noël 2015, Flavien Berger offre en téléchargement un faux disque de réveillon, qui est davantage une déambulation musicale qu’un exercice compilatoire. Révélé quelques mois plus tôt avec Léviathan, le brillant électronicien y convoque tous ses fantasmes sonores et poétiques, comme en témoignent quelques intitulés : Le Biz du Bluesman, 7777777 ou Pizza yolo. Une sortie en double vinyle qui tombe à pic pour l’auteur de notre album de l’année 2018.
JJ Cale – Stay Around (Because Music)
Six ans après la mort de JJ Cale, sa femme et guitariste, Christine Lakeland, a pioché dans le répertoire copieux de morceaux enregistrés en studio ou à domicile. En prévision d’un album inédit, Stay Around, à paraître le 26 avril, le regretté chantre d’un blues rock voluptueux fera l’actualité du Disquaire Day avec ce 45 tours éponyme.
https://www.youtube.com/watch?v=3fZBaPS_XvQ
Sly & The Family Stone Woodstock Sunday August 17, 1969 (Legacy)
Le Disquaire Day ne pouvait manquer de célébrer les 50 ans de trois jours de trois jours de paix et de musique. Outre l’inoubliable performance de ce groupe qui, depuis 1967, était, fait rare à l’époque, doublement mixte mêlant hommes et femmes autant que Blancs et Noirs, on pourra retrouver ce 13 avril le concert tout aussi incandescent de Janis Joplin au même endroit ainsi que la réédition du vinyle d’origine. Soit autant d’assurance de faire une bonne (family) affaire.
Zend Avesta – Organique (Blackstrobe Records)
En 2000, le producteur électronique aux multiples pseudonymes sort l’unique album de Zend Avesta, un disque littéralement Organique où il mélange toutes ses influences (de la pop contemplative de Talk Talk à la musique répétitive de Philip Glass). Pour parfaire son ambition, Arnaud Rebotini invite un ébouriffant casting vocal : Mona Soyoc (Kas Product), Roya Arab (Archive), Hafdis Huld (Gus Gus), Philippe Poirier (Kat Onoma) et l’incomparable Alain Bashung, qui le surnommait “la montagne sensible”. Edité pour la première fois en vinyle, cet album intemporel ressort augmenté de deux bonus sous sa pochette originelle. A collectionner d’urgence.
>> A lire aussi : Arnaud Rebotini de A à Zend
Bronski Beat Smalltown Boy(London Music Stream)
Revenu en force en 2017 grâce au remix d’Arnaud Rebotini pour le film de Robin Campillo, 120 Battements par minute, l’un des plus poignants hymnes gay des dernières décennies est réédité en picture-disc. Outre le magnifique extended mix de l’époque qui sublimait plus encore que sur le single la voix cristalline de Jimmy Sommerville, on y retrouve deux versions réalisées pour l’occasion. De quoi replonger trente-cinq ans en arrière pour mieux constater la contemporanéité d’un morceau encore et toujours malheureusement d’actualité.
Alfred Panou & the Art Ensemble of Chicago Je suis un sauvage/Le Moral nécessaire (Souffle Continu Records)
Deux morceaux absolument récessaire du bénino-togolais, qui déjà en 1970 slammait, ici accompagné par le Art Ensemble of Chicago alors pensionnaire du mythique label Saravah Records avec qui il enregistrait l’année précédente un album tout autant inoubliable accompagné de Brigitte Fontaine. Une réelle déclaration d’indépendance sur deux faces qui n’en oublie pas pour autant l’ironie mordante et une certaine distance. Une fois votre exemplaire vinyle en poche, vous pourrez retrouver Je suis un sauvage sur la compilation dirigée, entre autres, par le rappeur Rocé, Par les damné.e.s de la terre, et dont toute l’histoire vous est contée ici. Qui a peur du Grand Méchant Sauvage, C’est Panou
Juice People Unlimited Disco Godfather (Original 1979 Motion Picture Soundtrack) (Strange Disc)
Une toute première réédition pour cette bande originale du délirant Disco Godfather qui parodiait en 1979 la scène disco en plein boom (ou en pleine boum. Le film s’appuie sur les codes de la Blaxploitation et pour la musique en revanche, on ne rigole pas au niveau du pastiche puisque sont convoqués pour forger la bande-son des musiciens des Temptations, des Pointer Sisters, Marvin Gaye ou Bobby Womack. Une vraie pépite pour tout digger amateur du Blague Power.
https://www.youtube.com/watch?v=yvtbiHYa-LI
Various Artistes Stax Does The Beatles (Stax Records)
On le sait le digger de vinyle cherche compulsivement la perle rare, la rareté ultime, le que personne n’a, bref, le digger est le Rob Fleming du Haute Fidélité de Nick Hornby. Dans sa quête du Graal au pays de l’or noir, souvent il est friand de reprises méconnues ou improbables. Il sera donc par deux fois comblé avec ces deux 33-tours publiés par l’adversaire direct de la Motown, Stax Records, compilant ses meilleures covers des Beatles. Alors, afin de contrarier un peu le digger et raviver l’ancestrale bataille Beatles/Stone,s nous avons choisi une reprise de Satisfaction par l’artiste phare du label de Memphis, Otis Redding.
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