Pascal Doury, artiste en marge à la discrétion douloureuse, est mort le 13 septembre des suites d?un cancer pulmonaire.
Dessinateur, compagnon de route du groupe Bazooka au début des années 80, puis âme de la revue Patate, Doury avait dernièrement évolué vers une pratique âpre et unique de cut-ups médiatiques.
Petites merveilles d’intelligence cruelle et de mises en scène typographiques, ses fanzines racontaient aussi l’histoire de cette fin de XXe siècle, égrenaient les portraits robots d’un terroriste, s’attardaient sur le visage tuméfié de Florence Rey
Un certain sens de l’underground pour ce poète dégoûté du professionnalisme de sa génération, veilleur de nuit à Libé. Chez lui, c’était un musée du livre et de l’image. Un labyrinthe d’empilements, sans un grain de poussière. Dès qu’il volait un nouveau bouquin, il passait une journée à l’étudier , souffle une amie.
Le Cneai de Chatou va publier le dernier magazine de Doury (tél : 01.39.52.45.35).
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