Discodeine demeure un mystère dans l’electro française. Tant mieux. Critique et écoute.
Pour situer Discodeine dans le paysage electro français actuel, on pourrait lister les schémas auxquels le duo échappe. Pentile et Pilooski ne sont pas dans la droite lignée de la French Touch ; des puristes de la house de Chicago ; dans la rêverie minimaliste, à l’orée de l’ambient ; des industriels froids de la techno ; dans une optique purement dansante, taillée uniquement pour les clubs.
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En 2011, les deux Français se faisaient déjà remarquer avec un premier album débordant de trouvailles et de collaborations élégantes (dont Jarvis Cocker et Baxter Dury). Discodeine sort un deuxième album sans featuring, mais fourmillant d’idées neuves et osées. Sur ce Swimmer naviguant en eaux profondes, on découvre de beaux moments de psychédélisme fanfaron (Aydin), des échappées cosmiques oppressantes (Sip Show), des redescentes sur terre (Liquid Sky) et quelques moments vraiment planants, en équilibre entre deux mondes (Shades of Cyan) : d’un côté la pop, de l’autre l’electro, avec entre les deux cet album étonnant.
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