Ces dernières années, pour se faire peur dans le noir, beaucoup d’électroniciens sont remontés aux sources de ce qu’on appelait, au début des 80 s, la cold-wave. Mais la plupart se sont arrêtés, aussi fascinés que tétanisés, à Joy Division. Ainsi, depuis Black Strobe, personne ne s’était aventuré dans ces ténèbres anglaises où régnait alors […]
Ces dernières années, pour se faire peur dans le noir, beaucoup d’électroniciens sont remontés aux sources de ce qu’on appelait, au début des 80 s, la cold-wave. Mais la plupart se sont arrêtés, aussi fascinés que tétanisés, à Joy Division.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Ainsi, depuis Black Strobe, personne ne s’était aventuré dans ces ténèbres anglaises où régnait alors le rock martial et asphyxiant de Crispy Ambulance ou Section 25 : c’est donc dans le noir complet, avec le terrifiant Disarm, que démarre ce premier album d’un couple irlando-suédois aux idées noires mais heureusement changeantes. Car un monde s’écoule entre cette electro extra dark et l’acid-house fêtarde de The Difference, leur tube de 2003 ici repêché, entre les downtempos très Depeche Mode Fire ou Sweetness In Time et la techno-soul possédée et pyromane de Life Is Everywhere.
Un véritable test de résistance aux températures extrêmes, oscillant entre la fournaise et la chambre froide, dont l’écriture raide du duo s’accomode avec insolence : une leçon de versatilité et de risque qui, dans un domaine assez proche, rend un peu plus rageante la prudence maladive de Röyksopp.
{"type":"Banniere-Basse"}