Il fera toujours trop beau dehors pour que les disques de Savoy Grand trouvent un vrai public. Il faut dire que les chansons de ce groupe de Nottingham sont devenues le bras armé de la solitude, que leur premier album Dirty pillows parle du rien et de ce qui l’entoure. Affublée d’une voix au timbre […]
Il fera toujours trop beau dehors pour que les disques de Savoy Grand trouvent un vrai public. Il faut dire que les chansons de ce groupe de Nottingham sont devenues le bras armé de la solitude, que leur premier album Dirty pillows parle du rien et de ce qui l’entoure. Affublée d’une voix au timbre assez unique et d’un charisme à l’avenant, Oli Mayne ponctue ses professions de foi de trémolos. A peine plus gai, Graham Langley possède la grâce d’un Mark Kozelek de Red House Painters. C’est pourtant lui qui offre les seuls moments de relative rapidité du disque (Nothing new here). Ce sont ses rythmiques éparses, ces notes de guitares et d’orgues qui sonnent comme des cloches qui font décoller les fantastiques mélodies de Arm the lonely et Moving air. Musicalement, le rock de chambre de Savoy Grand a beaucoup de cousins : Talk Talk, Low, Bark Psychosis ou Tram. Ceux qui le fréquentent avec une régularité affolante confirmeront : Dirty pillows donne une forme neuve au cliché de l’album « triste et beau ».