Sept plages instrumentales par un Canadien de plus en plus nécessaire. Critique et écoute.
Aux plages surpeuplées, à leurs sonos braillardes, on peut préférer les plages désertes, pas toujours de sable blanc. Dirty Beaches, c’est la plage souillée par la marée noire, les vagues à l’âme, les rebuts du monde.
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Sur cette BO, les plages de Dirty Beaches sont ainsi abandonnées, silencieuses, hostiles et contaminées même parfois : son génial album ne s’appelait pas Badlands pour rien. Avec leur musique désolée, presque figée, leurs drones glacés, ces sept pièces accompagnent Water Park, un film sur un parc aquatique tropical planté au beau milieu d’un shopping mall canadien.
Pour cette absurdité, dont le déni du réel lui va très bien, Alex Zhang Hungtai a composé une sorte de boléro maudit, mitraillé de poussières cosmiques, comateux. Suffisamment obsédant pour tenir jusqu’au prochain véritable album, Drifters/Love Is the Devil, prévu en mai. De la musique ambiante, option sale ambiance.
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