De retour de convalescence, le groupe français publie un disque pour croire en l’avenir.
On s’est fait du mauvais sang pour lui. Victime d’une aplasie médullaire, Mathias Malzieu ne doit son salut qu’à de multiples transfusions et à une greffe de cellules de cordon ombilical. Naturellement, le chanteur ne pouvait célébrer sa propre renaissance, ni celle de son groupe à l’orée de son huitième album en studio, que par le balayage en panoramique de ce désordre considérable, et la publication simultanée d’un journal intime et de treize chansons, dans lesquelles croisent un homme à tête de cœur ou la Dame Oclès.
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En fait, le désormais Vampire pourrait célébrer l’avènement d’une vraie sérénité, consacrer une garde enfin baissée pour ce Guerrier de porcelaine (qu’y a-t-il de plus fragile ?) et lâcher la bride à une inspiration au plus près de l’intime. Certes, la tension est palpable en ouverture, par une relecture innervée de La Chanson d’automne de Verlaine. Mais bien vite, une pop solaire prend le pouvoir, hédoniste (c’est le moins) et tout aussi sensuelle que des hanches de violoncelle.
Et on se voit gratifié de vrais refrains à chanter au soleil qui se lève, avec de gros bouts de sentiments désarmés dedans. Alors, cet album majoritairement à deux voix (la violoniste Elisabet Maistre ne laissant pas son micro au chien) magnifie la vie, et le combat qui va avec. Humaniste, délicieusement impudique, et militant.
Concerts le 23 mars à Nîmes, le 24 à Bordeaux, le 1er avril à Puteaux (Festival Chorus), les 13, 14 & 15 au Printemps de Bourges…
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