Un disque qui ne manque pas d’air (du large), ni de souffle.
On le présente comme radieux, mais ce dix-huitième album est avant tout physique et roboratif. Physique, car Annegarn s’y coltine, en mode bluesy, une sacrée galerie de personnages : les travailleurs immigrés (des frontaliers alsaciens venus laver de leur plein gré les chiottes des start-up luxembourgeoises), des amoureux africains transis par le défaut d’argent pour financer leurs épousailles, ou cette improbable Mécène (“Si quelques nouilles ornementent mon cul/C’est d’avoir trouvé ce trésor”).
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Défilé complété “en vrai” par Raphaël pour un duo (On est deux) en écho au “plus de quatre on est une bande de cons” de Brassens, et en mode hommage gospelisé à Chubby Checker, empereur du twist. Disque roboratif car impressionné par le docu d’Antoine Leiris sur le 13 Novembre (Vous n’aurez pas ma haine), le Hollando-Occitan joue avec les mots, bondit par-dessus les vers libres, avec la grâce d’un enfant et la puissance de celui qui veut vivre et aimer. On le suit.
concerts le 8 décembre à Paris (New Morning), le 20 janvier à Sotteville-lès-Rouen, le 28 à Rive-de-Gier, le 4 février à Guéret, le 4 mars à Lille,
le 16 à Nantes
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