Deus publie un nouvel album sans crier gare. Inégal.
Nous avions ces chansons que nous ne voulions ni perdre ni laisser prendre la poussière pendant quatre ans sur une étagère. Alors on a décidé de chambouler notre méthode de travail, d’être moins précautionneux et de finir rapidement ces chansons pour les publier. On est en 2012, putain. L’idée d’attendre des mois avant de publier de la musique est tellement dépassée.” Le rendement, c’est maintenant : le 1er juin, Tom Barman et ses acolytes sortaient, sans prévenir, un nouvel album. Following Sea succède à Keep You Close, paru à peine huit mois avant. Il s’ouvre sur le premier titre de Deus chanté en français, un Quatre mains sombre sur lequel semblent planer des menottes gainsbouriennes.
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Suit un disque inégal contenant morceaux très produits (Girls Keep Drinking) et véritables instants de grâce (le lascif The Give up Gene ou The Soft Fall, miraculeuse spleen-song qui voit le groupe retrouver les altitudes fréquentées sur The Ideal Crash). Trop souvent, hélas, Deus privilégie la fougue (Fire up The Google Beast Algorithm) à la mélodie, et noie ses morceaux dans un dédale de cordes ou de guitares saturées (One Thing about Waves). Tom Barman, pourtant, n’a pas besoin de ça : sa voix reste, de loin, la plus efficace arme de séduction massive venue de Belgique.
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