Escale en terres espagnoles réussie pour ce Canadien aux idées larges. Critique.
Qu’il fasse dans le raffinement symphonique (Your Blues), les mélodies tortueuses (Destroyer’s Rubies) ou les longues séquences synthétiques (Kaputt), Destroyer a trituré la pop de tant de façons différentes qu’on pensait naïvement qu’il aurait du mal à en trouver une nouvelle. On le retrouve pourtant aujourd’hui en terres espagnoles, s’appropriant avec aisance le répertoire d’Antonio Luque – songwriter énigmatique des injustement méconnus Sr. Chinarro – et s’affranchissant d’une langue anglaise qu’il juge “dépassée” et “méprisable”.
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Mais les intentions ne font pas tout et le Canadien s’avère avant tout éblouissant lorsqu’il s’éloigne de la chaleur ancestrale des versions originales au profit d’arpèges graciles, d’un chant poétique et d’une certaine fascination pour le glam-rock (El Rito). Plus qu’un simple ep, Five Spanish Songs se révèle donc un moment d’émotions intenses, délicieusement humain.
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